mardi 21 décembre 2021

Des bûches et des sapins de Noël AFEF Bonnes fêtes de fin d'année

Chers Amis,
Nous ne pouvons qu'enregistrer le contexte actuel avec son risque d'aggravation sanitaire liée au Covid et en particulier à l'émergence inquiétatnte du nouveau variant omicron. De ce fait et comme l'an dernier, nous ne pouvons envisager notre traditionnel diner annuel -avec sa conférence- de fin d'année, soit avant Noël, soit en début de l'année nouvelle. L'AFEF a donc décidé de privilégier la prudence et de remettre encore ce diner annuel, qui était l'occasion de nous rencontrer amicalement et souvent avec nos conjoints respectifs, ce qui était fort sympathique. Le Bureau de l'AFEF tient cependant à adresser à tous ces membres et à leur famille son souhait de joyeuses fêtes de Noël, avec de belles et savoureuses bûches avec foie gras... et vrais arbres de noël, puis de repas en famille pour le jour de l'an. Nous espérons que rapidement ce variant sera maîtrisé et que les réunions pourront reprendre, si possible en présentiel ; notre Bureau vous communiquera prochainement le programme de nos activités du premier semestre 2022. Joyeux Noël et bonne année à tous.

mercredi 1 décembre 2021

Un autre regard sur la forêt, avec EcoTree.

Le prochain petit déjeuner conférence de l'AFEF aura lieu le mercredi 8 décembre de 8h00 à 10h30, Club de la Chasse et de la Nature, 60 rue des Archives, 75003 Paris : Le thème en sera : Valorisation écologique et économique de la forêt, l'exemple d'Eco Tree. Depuis 2014, EcoTree reprend des friches, forêts délaissées, coupes rases non reconstituées, ou encore des terres agricoles qui ne trouvent pas de repreneurs. Elle met en place des itinéraires sylvicoles durables, gère ces forêts, en valorise les co-bénéfices et y développe la biodiversité. A terme, les revenus de bois sont redistribués aux investisseurs. Les clients, particuliers ou entreprises, peuvent ainsi s'engager de deux manières et à leur échelle dans des actions environnementales : - en investissant dans la forêt (arbres, ou quote-part de droit de superficie) - en finançant des actions de biodiversité en forêt: restauration de zones humides, tourbières, ripisylves, haies mellifères, ruches, maintien de zones et arbres à haute valeur environnementale, etc. . Le sujet pourra être élargi aux différentes approches sur le financement pour la forêt, les compensations carbone, le label bas carbone en France ou en dehors... Quel intérêt peuvent y trouver les financeurs et acteurs locaux, industriels ou collectivités. Les intervenants sont: Arnaud De Grave, responsable Développement Forêts (ENS / Ph.D INP Grenoble / Msc Forest Management University of British Columbia). Pierre-François Dumont Saint Priest, cofondateur, en charge de la finance et du développement (Msc ESSEC / Bsc Business Admin. & Finance à Neoma Business School & ESB Reutlingen). Inscription par retour de mail auprès de Brice LEFRANC : bricelefranc.pro@gmail.com (06 47 65 72 42). Participation 25€ (adhérent 20€), payable sur place ou par virement au compte de l’AFEF.

vendredi 12 novembre 2021

Situation du commerce du #bois avec Jean-Louis Camici, à l'#AFEF le 17 nov. 21

Rappel : « Marché de la construction : quel bois pour quel usage ?» . "Le commerce du bois : le bois manque-t-il ? perspectives". Réunion importante à l'Association Française des Eaux et Forêts le Mercredi 17 novembre 2021 de 8h15 à 10h30, au Club de la Chasse et de la Nature, 60 rue des Archives, 75003 Paris. par Jean-Louis CAMICI, président de l'association professionnelle "Le Commerce du Bois" (membre de France Bois Forêt), - vice-président du groupe ISB.
Jean-Louis CAMICI crédit photo Groupe ISB. Il reste encore des places, inscrivez-vous dès réception. par mail à Brice Lefranc : bricelefranc.pro@gmail.com . (Participation 25€ €), payable sur place ou par virement au compte de l’AFEF. L’importance de ce sujet n’échappe à personne. La presse et les politiques ne cessent d'évoquer le manque de bois actuellement pour l'industrie, la construction ou l'ameublement !

vendredi 5 novembre 2021

Commerce du bois en France, situation Conférence de Jean-Louis CAMICI AFEF

L'AFEF reprend ses conférences forêt-bois en "présentiel".au Club de la Chasse et de la Nature, 60 rue des Archives, 75003 Paris le Mercredi 17 novembre 2021 de 8h15 à 10h30. INVITATION PETIT-DEJEUNER –CONFERENCE l’AFEF est heureuse de vous inviter à son prochain petit déjeuner conférence : « Marché de la construction : quel bois pour quel usage ?» par Jean-Louis CAMICI, ENSTIB 89. L’approche choisie par le conférencier permettra des échanges particulièrement intéressants. Jean-Louis CAMICI est président de l'association professionnelle Le Commerce du Bois (membre de France Bois Forêt), - vice-président du groupe ISB, 560 salariés, leader français des produits et solutions bois pour l'habitat et la construction.
Jean-Louis CAMICI crédit photo Groupe ISB
Pour faciliter l’organisation de cette rencontre, n’oubliez pas de répondre par mail avant le 15 novembre à Brice Lefranc : bricelefranc.pro@gmail.com . (Participation 25€ (adhérent 20€), payable sur place ou par virement au compte de l’AFEF). L’importance de ce sujet n’échappe à personne. La presse ne cesse d'évoquer le manque de bois actuellement pour l'industrie, la construction ou l'ameublement ! Inscrivez-vous d'urgence et nombreux pour vous informer et débattre avec nous.

lundi 20 septembre 2021

Assemblée générale de l'AFEF à l'Académie d'Agriculture de France le 14 sept. 2021 et avec une large question : quelle place pour le bois dans la chimie verte ?

Le 14 septembre au matin se tenait à l'Académie d'Agriculture, rue de Bellechasse à Paris, l'assemblée générale annuelle de l'AFEF dont les membres ont été accueillis par Constant Lecoeur, Secrétaire perpétuel de l'Académie. Après le rapport moral du président Jean-Marie Ballu, puis le rapport d'activités du secrétaire général Bernard Gamblin, le trésorier Jean-Pol Gérad a présenté le rapport financier. Tous ces rapports ont été approuvés et la cotisation a été maintenue à 40 € (et 150 € pour les personnes morales). Les élections au Conseil d'administration ont vu la reconduction des membres sortants et l'entrée d'un nouvel administrateur, Pierre-Olivier Drège. Le Conseil d'administration qui suivait a vu la reconduction du même Bureau dans les mêmes fonctions : Jean-Marie Ballu président, Renaud Abord de Chatillon vice-président, Bernard Gamblin secrétaire général et Jean-Pol Gérard trésorier. Selon l'habitude, une conférence pour éclairer le futur de la filière forêt-bois, était prévue à l'issue des parties statutaires. Michel Vernois, ancien directeur scientifique du FCBA, docteur en chimie organique et grand spécialiste de la chimie du bois a prononcé une brillante conférence sur le thème " Quelle place pour le bois dans la chimie verte ?". Les carburants de nouvelle génération semblent plus recourrir actuellement aux produits agricoles ou à leurs dérivés comme les sous-produits animaux, qu'aux produits forestiers. Un compte-rendu détaillé paraitra prochainement sur ce site.

lundi 17 mai 2021

Conférence AFEF le 18 mai 21 avec Vanessa Giraud, BPI France

Par suite de la COVID, notre prochaine conférence se fera encore par visioconférence. Elle sera consacrée à Bpifrance et aux fonds bois. Vanessa Giraud, directrice d'investissement nous présentera "les Fonds bois de Bpifrance, premiers bilans et perspectives". Elle aura lieu le mardi 18 mai, à 17 heures. Une large place sera laissée au débat. Pour mémoire Vanessa Giraud avait été l’une de nos intervenantes au grand colloque de l’AFEF « Pour un essor de la filière forêt-bois » qui avait eu lieu au Sénat le 26 septembre 2016. Voici le lien pour cette prochaine conférence https://us02web.zoom.us/j/81335152420.

dimanche 9 mai 2021

Construction, accord entre la filière bois et Bouygues pour le bois français

En présence de Madame la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, et du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, un accord a été signé le 4 mai 2021 entre Jacques Ducerf, président de la FNB Label Bois de France, et Bouygues Bâtiment France Europe. Etaient également présent Michel Druilhe, président de France bois forêt (FBF) et Frédéric Carteret, président de France bois industries entreprises (FBIE). Jacques Ducerf expliqua l’intérêt de l’engagement de Bouygues en faveur du bois français comme "un signe très fort. Le groupe Bouygues construction va intégrer, dès 2021, 30% de produits labellisés Bois de France dans ses projets et porter ce pourcentage à 50% à partir de 2025 ». Nicolas Borit, DG délégué de Bouygues a ajouté « s’engager en faveur du bois français. … Notre objectif est simple et très ambitieux : un tiers de nos projets seront des projets bois en 2030… ». Cet accord s’ouvrira par un partenariat avec le groupe Piveteau fournisseur de CLT. Emmanuelle Wargon a précisé « la RE 2020… est applicable dans la mixité des matériaux, chaque matériau à sa place». L’AFEF qui a toujours défendu la forêt française et le bois français, salue cette signature en espérant que notre bois feuillu y trouvera aussi sa place. JMB le 7 mai 2021

samedi 20 mars 2021

Le 18 mars 2021 a eu lieu une très intéressante conférence de Vincent Naudet sur la situation des pépinières dans le cadre du changement climatique et du programme de renouvellement forestier du Plan de relance gouvernemental. L’exposé du conférencier a été très précis comme les réponses aux questions pointues des auditeurs de l’AFEF. On peut déjà en retenir quelques grandes lignes : - En France, les reboisements ont fortement chuté depuis 30 ans (divisés par 4 !) et sont très inférieurs à ceux des pays voisins, scandinaves ou Allemagne. La France, avec l’un des plus grands massifs, n’est qu’au 17ème rang des plantations ! C’est très inquiétant sur l’approvisionnement futur en bois français de nos industries. - Le changement climatique progresse très vite, trop vite – près de10 km par an- vers le nord, ce qui va rendre impératif, pour l’adaptation de la forêt, les plantations avec changement de variétés ou d’essences. - Les contrats de culture entre demandeurs et pépinières vont devenir plus nécessaires. - La régénération naturelle, base de la sylviculture traditionnelle, risque de ne plus pouvoir être le meilleur système si le climat change trop vite pour permettre une adaptation naturelle… Vous trouverez très prochainement, en cliquant à droite, sur la 4ème rubrique « compte-rendu des conférences et petits déjeuners », le compte-rendu détaillé de cette conférence. JM Ballu

jeudi 18 mars 2021

Rencontre avec Stéphane Viéban d'Alliance Forêts Bois


La coopérative Alliance Forêts Bois,
sa stratégie de croissance

24 février 2021




Introduction par Jean-Marie Ballu


Je suis heureux d’accueillir Stéphane Viéban pour cette conférence, pour laquelle nous avons enregistré 55 inscriptions, dont la moitié ne sont pas membres de notre association, prouvant notre audience de plus en plus large, comme nous l’avions déjà enregistré lors de la conférence Forêts et le changement climatique de Jean-François Dhôte le 10 décembre 2020.


Notre forêt souffre, nous devons y prêter attention et œuvrer pour garantir la constance de sa production. Elle est la cible de tempêtes suivies de chablis de plus en plus graves, d’attaques d’insectes comme dans l’Est de la France sur les Résineux, et globalement des effets du changement climatique qui traumatise les peuplements et nous fait réfléchir à une adaptation de notre forêt à ce nouveau contexte. Nous prônons depuis longtemps la nécessité de reprendre des reboisements adaptés.

À cet égard je voudrais souligner dans le Plan de relance gouvernemental de 150 millions d’euros pour la forêt, le lancement le 3 décembre dernier par notre ministre Julien Denormandie du Plan Relance Renouvellement Forestier, avec une première tranche de 95 millions d’euros. Ont déjà été sélectionnés de nombreux projets de coopératives forestières, de l’ONF, et de regroupements avec des pépinières.


La coopérative forestière Alliance Forêts Bois est aujourd’hui l’une des plus grandes coopératives forestières en France, avec 40 000 propriétaires forestiers adhérents, plus d’un million d’ha de forêts en gestion, 16 000 hectares reboisés et 3 millions de m3 de bois mobilisés chaque année.
Alliance Forêts Bois, dont l’origine remonte à  60 ans (sa création remonte aux incendies de la décennie 1940 — sous l'impulsion de Jean-Pierre Léonard, naissent les coopératives de Gironde en 1957, puis des Landes, de Dordogne, et du Lot et Garonne...), est la résultante de la fusion de 18 coopératives forestières au cours des quatre dernières décennies, et s’étend actuellement sur l’ensemble de la moitié ouest de notre territoire.

Pourquoi cette obligation de croissance, et quelle est la stratégie qui y préside ? Les coopératives étaient créées, à l’origine, au niveau des anciennes régions. Puis des regroupements se sont faits et nombre sont devenues interrégionales et ont beaucoup grossi... Elles ont parfois étendu leur champ d'action à la pépinière et à la transformation des bois. Quels avantages y ont trouvé les adhérents ? Quelle est la limite à ce regroupement et à la diversification pour l'efficacité ? Quelle est la taille optimale ?  Quelle organisation a été mise en œuvre pour que les "clients" se sentent dans un organisme proche de leurs préoccupations ?

Ce sont quelques-unes des questions qui ont été posées à Stéphane Vieban… 


Stéphane Viéban, ingénieur forestier, a commencé sa carrière comme Volontaire du Service National au Centre Technique Forestier Tropical au Congo. Puis il a travaillé au CRPF Auvergne pour le Cantal, avant de rejoindre le groupe papetier La Rochette comme directeur environnement et gestion forestière. Il est devenu ensuite directeur du développement à la Cellulose du Rhône et Aquitaine, puis pendant 12 ans directeur de la coopérative forestière FORESTARN, qui connaîtra une forte croissance interne avec une multiplication par 3,5 en 10 ans du chiffre d’affaires.

Enfin depuis 8 ans, il est directeur général d’Alliance Forêt Bois et président de plusieurs des filiales dont la grande pépinière FORELITE. 

Nous lui donnons la parole.


Intervention de Stéphane Viéban

 

Le principal intérêt du regroupement des coopératives est la mise en commun de leurs moyens, qui permet des économies d’échelle au bénéfice des propriétaires, de faire face aux évolutions de la gestion forestière qui s’est beaucoup « technicisée » ces dernières années, et de répondre en volume et en qualité aux industriels de nos régions, qui se sont eux aussi beaucoup regroupés. Ces regroupements de coopératives se sont d’ailleurs la plupart du temps faits à la demande des adhérents des coopératives.


 




Alliance Forêts Bois, comme les autres coopératives forestières, exerce plusieurs métiers pour répondre aux besoins des propriétaires forestiers :


  • Le conseil et l’accompagnement des propriétaires pour la gestion de leur forêt.             La coopérative gère 7 313 documents de gestion durable représentant, 386 303 ha de forêts. Elle en prépare 450 nouveaux chaque année. 

L’accompagnement des propriétaires utilise les nouveaux outils informatiques en mettant leurs données à leur portée en permanence, via le portail Adhérents du site de la coopérative.
La coopérative dispose d’une dizaine de pilotes de drones, qui peuvent surveiller et photographier les parcelles des adhérents, un service très utile en cas de tempête par exemple…

Plus récemment, la coopérative, constatant que beaucoup de ses adhérents n’étaient pas assurés parce qu’ils trouvaient les démarches trop compliquées, a adjoint un volet assurance à ses services. L’assurance d’Alliance Forêts Bois se veut simple, elle ne couvre que les coûts de reconstitution après un sinistre (tempête ou incendie), et elle ne coûte pas cher. Elle n’assure pas le patrimoine, pour lequel les propriétaires peuvent contracter une autre assurance. L’assurance d’Alliance Forêts Bois est adossée à l’assureur XLB (Xavier de la Bretesche) et au Crédit agricole.


  • La coopérative coordonne les travaux de sylviculture pour le compte de ses adhérents, soit 7 500 chantiers par an.
    Elle dispose d’une flotte de 40 tracteurs forestiers, d’ouvriers salariés, et même de ses propres vergers à graines et de pépinières (avec une offre de plus de 30 essences différentes).

L’autre principal métier de la coopérative est la récolte des bois de ses adhérents.  Elle livre 3,1 millions de m3 par an à ses clients (l’équivalent de 300 à 350 camions par jour), ce qui fait d’elle la première société de récolte de bois en France. 

Les 7700 chantiers d’exploitation qu’elle effectue chaque année sont de toutes tailles, du plus petit au plus gros, et s’accompagnent de nombreuses complications administratives que les dirigeants de la coopérative ont essayé de simplifier en créant un projet Foretdata.

Alliance Forêts Bois est fière de pouvoir afficher un taux de bois vendus certifiés à
85 % PEFC ou FSC, bien au-dessus de la moyenne française (un tiers des bois vendus en France sont écocertifiés, et très peu viennent de forêts privées). La certification FSC, encore peu présente en France, répond à la demande d’un de leurs clients, un papetier.



Les chiffres financiers clés 

En 2019, la Coopérative a généré un CA de 184 M euros, pour un résultat net de 700 000 euros. Le CA de la coopérative dépend principalement d’une part de l’importance de l‘activité d’exploitation dans l’année, et d’autre part du prix des bois.
La coopérative ne cherche pas à faire des bénéfices, mais elle a besoin d’un fonds de roulement pour financer les stocks de bois et pour continuer à investir.

C’est une des préoccupations des coopératives qui, en cas de sinistres comme les dernières tempêtes, se retrouvent avec de gros stocks de bois et doivent alors beaucoup s’endetter.


Le chiffre important est celui du CA consolidé du groupe. La coopérative a en effet quinze filiales, dont : 




La pépinière FORELITE produit 20 millions de plants forestiers (100 % godets) par an, pins maritimes, douglas, mélèzes… et peuplier depuis qu’elle a repris la pépinière de la Dive. FORELITE a également un contrat avec le GIS Peuplier pour essayer de produire des cultivars en France car actuellement ceux plantés par les populiculteurs sont soit hollandais, soit italiens, soit belges…


En 2018 Alliance a racheté une société d’exploitation /transport, l’objectif étant de réduire un peu la sous-traitance, de faciliter l’optimisation des différentes opérations, et d’être plus autonomes en ayant la capacité de développer eux-mêmes leurs technologies.

En 2019, la coopérative rachète la société productrice des fameux rouleaux landais, outils de préparation du sol avant la plantation. Là encore, un moyen de développer ses propres outils, de nouvelles générations de disques, des cover-crop motorisés, etc. 


Si je reviens à la question qui m’a été posée, poursuit Stephane Viéban, de la raison pour laquelle nous nous sommes autant développés, la réponse est qu’il faut une certaine taille pour être efficaces, pouvoir investir et renforcer notre R&D et ainsi assurer à nos adhérents une gestion durable et de qualité. Il faut aussi avoir une offre de bois suffisamment importante pour bien les vendre, il faut avoir suffisamment de personnel pour s’approprier la révolution numérique en forêt, pour pouvoir recruter de bons éléments, les former, les garder (la moitié des apprentis que la coopérative accueille sont embauchés), pour faire nos propres améliorations techniques, etc.


L’organisation en 14 agences et en 11 sections, très décentralisées et par régions, laisse une grande autonomie à chacun et permet de bénéficier des interactions et des synergies avec les autres, tout en étant très près des adhérents. La vie des assemblées de section est très riche.  


Preuve que ce regroupement était la bonne solution pour les adhérents, les membres des anciennes coopératives qui ont été absorbées s’en déclarent tous satisfaits.


En ce qui concerne l’actualité d’Alliance, la coopérative travaille en ce moment sur la recherche des essences d’avenir. Elle a été lauréate de l’AMI « Aider la forêt à s'adapter au changement climatique pour mieux l'atténuer ». Elle a créé un fonds de dotation : Plantons pour l’avenir, qui rencontre un énorme succès, ce qui a permis de lever 1,2 M euros en 2020, et 4,5 M euros en tout ! Enfin, la coopérative a des projets label bas carbone en cours.



Questions


Eric Sevrin : Est-ce que vous faites de la régénération naturelle ? 

Stéphane Viéban : Oui, selon le profil de la station, l’essence en place, et en réponse à la demande des propriétaires, qui est assez faible pour le moment. Nous y avons recours plus particulièrement pour les feuillus tel que le Chêne.


Eric Sevrin : Utilisez-vous des mini-pelles ?

Stéphane Viéban : Non, nous préférons les engins tractés, car la majorité de notre matériel provient de notre propre recherche et développement. Nous cherchons en permanence à améliorer la compétitivité de nos process.


Jean-Marie Ballu  : Jusqu’où pensez-vous aller dans votre expansion géographique ?

Stéphane Viéban : Elle se fait en fonction des opportunités… 


Question : Avez-vous des difficultés à gérer les petites propriétés ?

Stéphane Viéban : Les surfaces détenues par nos adhérents vont environ de 0,5 à 3 000 hectares. Nous jouons le rôle d’agent de regroupement. Mais ce qui est sûr, c’est que nous avons besoin des grosses propriétés pour pouvoir nous occuper des petites. 


Question : Que faites-vous par rapport aux critiques actuelles du grand public et des ONG sur la gestion des forêts ?

Stéphane Viéban : Nous sommes très présents sur Linkedin et Facebook ; nous communiquons dans les organisations professionnelles, et d’une manière générale, nos salariés sont très présents dans la vie des territoires.


Chritian Ginesty : L’image d’Alliance Forêt Bois est associée aux travaux lourds en forêt, impactant les sols…

Stéphane Viéban : Je suis très clair, je pense qu’il faut un travail du sol pour avoir une bonne reprise des plants. De plus, nous n’utilisons que des plants en godets, qui demandent un travail du sol plus profond qu’avec des plants en racines nues. Mais nos équipes de recherche interne travaillent sur les problèmes de tassement des sols.

 

Jean-Marie Ballu : Quelles sont vos relations avec les CRPF, les experts, etc… ?

Stéphane Viéban : Les relations sont bonnes, même si nous sommes parfois en concurrence… 


Question : Quelle est la différence entre une grosse entreprise commerciale et vous ?

Stéphane Viéban : Une différence essentielle, c’est que nous, nous sommes au service de nos adhérents. Nous sommes gérés par un Conseil d’Administration composé de propriétaires forestiers élus.


Question : Exportez-vous des grumes vers la Chine ?

Stéphane Viéban : Nous ne nous l’interdisons pas, mais nous cherchons toujours à privilégier la vente au plus près dans nos régions. Sur le volume global que nous commercialisons, seulement 25 000 m3 (soit 1 % du total) sont exportés, parce qu’ils ne sont pas valorisables en France. 


Eric Sevrin : Que pensez-vous du mélange d’essences en plantation ?

Stéphane Viéban : Nous n’avons pas de dogme à ce sujet, nous nous adaptons aux spécificités de chaque station, pour garantir la réussite et la pérennité du boisement dans le temps. Nous n’avons pas voulu que l’on nous impose quoi que ce soit, mais nous sommes en train d’évoluer de notre côté, au travers de programmes de recherche.




 

 






lundi 15 mars 2021

Pépinières et plan de relance, par Vincent Naudet



Notre deuxième visioconférence 2021 sera consacrée à la stratégie et aux difficultés rencontrées par les pépiniéristes forestiers français. Elle sera assurée par Vincent Naudet, directeur général délégué des pépinières NAUDET et vice-président du syndicat national des pépiniéristes forestiers. Elle aura lieu le jeudi 18 mars de 17h00 à 18h45

Après une présentation du groupe pépinières Naudet, le conférencier abordera les questions suivantes : 
- La stratégie des pépiniéristes forestiers français en cette période de changement climatique, quelles nouvelles essences introduire? 
- Le plan de relance décidé par le gouvernement pour la filière Forêt-Bois, est-il une réelle opportunité pour relancer les plantations ? 

Inscription auprès de auprès de notre Secrétaire Général Bernard Gamblin qui vous transmettra le lien de connexion de la visioconférence : courriel à ber.gamblin@orange.fr.


Le président de l'AFEF a eu un intéressant entretien avec le conseiller forêt-bois, Benjamin Balique, de notre ministre Julien Denormandie , le 22 février. Au cours de cet excellent entretien, nous avons évoqué l'aspect plantations et le plan de relance "Renouvellement forestier" et la première tranche de 95 millions et les conditions d'une pérennisation. Nous voulons un véritable outil de politique forestière comme le fut le FFN pendant 50 ans. Nous avons évoqué le choix des essences et de la variété, de la surface des coupes, l'ensemble devant rester souple à l'initiative du terrain et du propriétaire reboiseur sensibilisé à ces aspects. C'est la voie retenue par le ministre Denormandie sans nécessité de légiférer.

mardi 9 mars 2021

La 10ème semaine internationale des forêts du 13 au 21 mars 2021.



Depuis 2011, première année internationale des forêts proclamée par l’ONU, une journée est dédiée à la forêt chaque année en mars dans le monde entier. Le thème des journées est proposé par l’ONU (via la FAO) (avec toute liberté laissée aux pays de faire leur propre programmation), et l’organisation des activités est confiée en France à l’association Teragir, soutenue par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le ministère de la Jeunesse et des Sports, et l’interprofession France Bois Forêts. 

L’objectif de ces journées est de sensibiliser les populations aux grands enjeux de la forêt, à son rôle dans le maintien des écosystèmes : qualité de l’air, des sols, de l’eau, climat, biodiversité..., et plus généralement de célébrer la forêt, l’arbre et le bois. Un volet est consacré au public scolaire, primaire, collège et lycée, avec des actions en partenariat avec les enseignants. Les actions se déroulent sur tout le territoire, et associent des acteurs du monde forestier (ONF, propriétaires forestiers privés, communes forestières…) et des entreprises d’exploitation et de transformation du bois, qui organisent des visites en forêt ou sur site industriel. 

Compte-tenu du nombre des initiatives, la journée s’est transformée en une semaine complète, pour cette année la semaine du 13 au 21 mars 2021. Le thème choisi pour 2021 par l’ONU est “La restauration des forêts : une voie vers la reprise et le bien-être”. Un thème en lien avec l’ouverture de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, qui se déroulera de 2021 à 2030 avec pour objectif de « de célébrer prévenir, stopper et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde entier ». Le programme des activités 2021 pour la France n’est pas encore connu, l’appel à projets se terminant le 7 mars (sur le site www.journee-internationale-des-forets.fr). Seul l’ONF a déjà annoncé son programme, une programmation exceptionnelle compte tenu du contexte sanitaire actuel, mêlant événements sous forme digitale et en forêt : 

• Un webinaire le jeudi 18 mars à 17h – « la forêt mosaïque » avec Albert Maillet, directeur forêts et risques naturels et Dominique de Villebonne, adjointe au directeur forêts 
• Un concours de dessin organisé par Teragir et l’Office national des forêts (candidatures du 8 février au 5 mars 2021 sur le site www.journee-internationale-des-forets.fr) Le concours propose 2 catégories :  « Dessine-moi une forêt ! », pour les maternelles et les classes élémentaires,  « Dessine-moi la forêt du futur ! » pour les collégiens et les lycéens. 
• Des nouvelles applis, des reportages, des portraits de forêts, des vidéos, des interviews, des séances de yoga... 
• Plus de 100 animations en régions (dans le respect des restrictions sanitaires en vigueur). 
• Une enquête scientifique en forêt pour petits et grands « Coup de chaud sur la forêt ». Autour d’un scénario original le public devra prendre la place du forestier Vincent TINELLE appelé en urgence sur une autre mission… et demandera aux participants de prendre la relève. Or, de nombreux arbres souffrent. Les joueurs vont mener l’enquête, compiler leurs observations et faire leur rapport. Une aventure à partager en famille ! Ouverture des inscriptions dès le 1er mars sur onf.fr 
• Et une multitude d’animations (randonnées, ateliers, visites, contes, live Facebook...) Les précédentes journées internationales de la forêt ont été l’occasion de nombreuses rencontres entre le public et les acteurs de la forêt, de découvertes du monde de la forêt et du bois, et sont une occasion privilégiée de mieux faire connaître les réalités de la filière forêt-bois française, occasion à ne pas manquer compte-tenu des nombreux malentendus que l’on constate entre usagers de la forêt et professionnels du bois. https://www.journee-internationale-des-forets.fr/ njc

jeudi 25 février 2021

L'AFEF noublie pas, il y a un an son président d'honneur, Jean-François Bontoux, nous quittait




Jean-François Bontoux, président de l’AFEF de 1998 à 2018, puis président d'honneur, nous quittait il y a un an, après une longue maladie

Issu d’une vraie lignée de forestiers, ce dont il était très fier, il avait pris la tête de la scierie familiale implantée près de Vitry-Le-François, et de Saint Dizier, avant de devenir directeur de Vitry-Habitat, promoteur d’un des premiers réseaux de chaleur (1985) et à l’origine de ce qui fut longtemps la plus grosse centrale thermique à bois. L'Association, de forestière à l’origine, est entrée notamment avec lui dans le monde industriel, en souhaitant toujours aller de la forêt, source de matière première, au bois et à son utilisation, et en reliant l’amont et l’aval. Le Conseil d'Administration et tous les membres de l'AFEF, se souviennet avec respect de leur président d'(honneur,Jean François Bontoux, décédé il y a un an, le 27 février 2020. 

  Bureau-jmb & njc.

vendredi 12 février 2021

La coopérative forestière Alliance Forêt Bois, quelle stratégie ?

Livraisons de plants de pin maritime
pépinière Forelite (sept. 2017 jmb).
 L’AFEF vous invite à sa prochaine conférence sur la coopérative Alliance Forêt Boisle mercredi 24 février de 17h00 à 18h45. Une coopérative qui remonte aux incendies de la décennie 1940 ; sous l'impulsion de Jean-Pierre Léonard, naissent les coopératives de Gironde en 1957, puis des Landes, de Dordogne, et du Lot et Garonne... Elles fusionneront, avant de voir bien d'autres fusions. Le conférencier sera son Directeur Général Stéphane Viéban.

Il présentera la stratégie de de la coopérative Alliance Forêt Bois en 3 phases :       Tout d’abord présentation de la coopérative AFB qui couvre approximativement la moitié ouest de la France, un vaste croissant en bordure de la Manche (Normandie, Bretagne), de tout l’Atlantique (Aquitaine…) et de la Méditerranée jusqu’à la frontière italienne... Quels sont ses effectifs et ses actions ? 

Forelite : mise des graines en godets (c.jmb 2017)
La seconde phase portera sur la stratégie ou l’obligation de croissance. Les coopératives étaient, à leur création, au niveau des anciennes régions. Des regroupements ont été faits et nombre sont devenues interrégionales et ont beaucoup grossies... elles ont parfois étendu leur champ d'action à la pépinière et à la transformation des bois ; quelle est la limite à ce regroupement  et à la diversification  pour l'efficacité ? Quelle est la taille optimale ? Alliance Forêt Bois l'a-t-elle atteinte? Quelle organisation a été mise en œuvre pour que les "clients" se sentent dans un organisme proche de leurs préoccupations?

La troisième traitera de l’actualité et pourrait aborder les relations avec les CRPF et les experts forestiers. Enfin en cette période de changement climatique, quelles nouvelles essences envisagez-vous d'introduire et qu’apportera le plan de relance gouvernemental pour notre filière ?

Inscription auprès de notre Secrétaire Général Bernard Gamblin qui vous transmettra le lien de connexion de la visioconférence :  courriel à ber.gamblin@orange.fr