mardi 5 novembre 2024

« NOTRE-DAME VIENT À VOUS », deux journées exceptionnelles aux Forges royales de Guérigny à 50 jours de la réouverture de la cathédrale restaurée

C’est à une découverte exceptionnelle du chantier de restauration de Notre-Dame de Paris qu’ont participé près de 3000 visiteurs le week-end des 22 et 23 octobre derniers à Guérigny (Nièvre)

L’association Restaurons Notre-Dame (rND) avait réuni dans les espaces rénovés des Forges de Guérigny, la présentation du chef d’œuvre compagnonnique (une reconstitution au 1/20e de la charpente), et cinq ateliers d’art vivant en démonstration, proposé des visites du Musée et des Forges royales de Guérigny et du Musée, une exposition de photos forestières, organisé une conférence associant plusieurs des entreprises investies dans le chantier de Notre Dame, ainsi qu’une projection en avant-première des deniers épisodes de la série consacrée à la charpente par Michel Izard pour TF1, et une découverte de la « Futaie Notre-Dame » en forêt domaniale des Bertranges avec l’(Office National des Forêts).

Le 15 avril 2019, le monde entier regardait, médusé, la « forêt » de Notre-Dame de Paris dévorée par les flammes. Une charpente qui témoignait d’un millénaire d’histoire entre forêts et les hommes.

L’association Restaurons Notre-Dame (rND), créée dès les jours suivants a été de ceux qui se sont battus pour à l’identique de cette charpente. Elle compte parmi ses membres fondateurs plusieurs adhérents de l’AFEF : Jean-Marie Ballu, président honoraire, Geneviève Rey, Pascal Jacob, Philippe Roux, Nathalie Jaupart-Chourroux, Andrée Corvol-Désert.

Geneviève Rey, présidente de l’AFEF, Philippe Helleisen et Michel Hermeline, 
adhérents , aux côtés de Pierre Sutter, président de rND le 22 octobre à Guérigny


Le Chef-d'oeuvre compagnonnique réalisé par trois compagnons du Tour de France exposé
 aux Forges Royales de Guérigny les 19 et 20 octobre 2024
 Notre-Dame Vient à Vous (édition 2024).



L’AFEF consacrera également son prochain petit-déjeuner, le 21 novembre 2024, à ce chantier historique.

Contact : Pascal Jacob, 
président d’honneur de rND et vice-président de l’AFEF


jeudi 10 octobre 2024

Conférence-débat : Que sait-on sur les coupes rases, objet de multiples controverses ? « Les enseignements d’une expertise collective sur les coupes rases »

Que sait-on sur les coupes rases, objet de multiples controverses ? « Les enseignements d’une expertise collective sur les coupes rases », une rencontre avec Nicolas Picard Directeur du GIP Ecofor

mardi 17 septembre 2024

Le bois dans les bâtiments et équipements des jeux olympiques de Paris » Rencontre avec Georges-Henri Florentin

La prochaine Conférence-débat de l'AFEF aura lieu au club de la Maison de la chasse et de la nature, 60 rue des Archives à Paris le jeudi 19 septembre, de 9h00 à 10h30

Les Jeux olympiques et paralympiques seront à l’honneur pour le « Petit déjeuner » de rentrée de l’AFEF avec « Le bois dans les bâtiments et équipements des jeux olympiques de Paris », une rencontre avec Georges-Henri Florentin, Président de France Bois 2024

Piscine olympique de Saint-Denis en construction, février 2023 – Photo G. Rey

La France vient de vivre, avec les Jeux olympiques et paralympiques, un évènement qui a été qualifié de « parenthèse enchantée ». 

Dès le dossier présenté au Comité International Olympique (CIO), la France avait mis en avant la perspective d’organiser « les premiers jeux bas-carbone des temps modernes ».  Une occasion inédite pour le bois de valoriser sa place, au cœur des enjeux climatique et environnementaux. La filière forêt-bois a relevé le défi, en s’organisant pour proposer un projet structurant, avec des vitrines emblématiques. Le pari a-t-il été tenu ? Quel bilan en tirer pour les usages du bois et leur perception par la société ? Quel impact sur les entreprises partenaires ? Quelle contribution à l’héritage des JOP ?

L’AFEF vous propose un retour d’expérience avec l’un des principaux acteurs de cette aventure exceptionnelle.

dimanche 26 mai 2024

Geneviève REY nouvelle présidente de l'Association Française des Eaux et Forêts

 Paris, le 23 mai 2024 – L'Association Française des Eaux et Forêts (AFEF), réunie en Assemblée Générale à l'Académie d'Agriculture de France, a le plaisir d'annoncer l'élection de son nouveau bureau.

Présidente : 

  • Geneviève Rey, Ingénieur général des Ponts, des Eaux et Forêts au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, forte d'une riche expérience au sein de l'administration et d'un engagement reconnu en faveur de la gestion durable des ressources naturelles.

Vice-Présidents :

  • Pascal Jacob, Ingénieur Professionnel de France (IPF), spécialiste des structures en bois, fondateur et membre d'honneur de l'association « Restaurons Notre-Dame ».
  • Olivier Soulères, Ingénieur général (e.r.) ayant servi de longues années au sein de l'Office National des Forêts (ONF), spécialiste de la gestion forestière et de la biodiversité.
Secrétaire Général :
  • Bernard Fillol 
Trésorier :
  • Jean-Pol Gérard

Geneviève REY, Présidente des Eaux & Forêts 
(Photo : AFEF)


L'AFEF tient également à saluer le remarquable travail de Jean-Marie Ballu, président sortant, qui a été nommé Président d'Honneur de l'Association.

Ce nouveau bureau, riche de compétences complémentaires, aura à cœur de poursuivre les missions de l'AFEF :

  • Favoriser les échanges et la réflexion entre tous les acteurs de la filière forêt-bois
  • Promouvoir une gestion durable des forêts et des ressources en eau .
  • Sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux et à l'importance de la forêt.
Sous l’impulsion de cette nouvelle équipe, à l’orée de son centième anniversaire, l'AFEF s’impliquera activement dans les réflexions et les débats auxquels sont confrontées nos forêts et nos ressources naturelles, dans un contexte de changement climatique et de pression croissante sur les écosystèmes.


À propos de l'Association Française des Eaux et Forêts


Fondée en 1925, l'AFEF est une association reconnue d'utilité publique qui rassemble des experts, des professionnels, des chercheurs, des élus et des citoyens engagés pour la préservation et la valorisation des forêts et des ressource naturelles. Elle organise régulièrement des conférences, des débats et des visites de terrain, et a publié depuis un siècle un nombre considérable de contributions. Elle a pris la suite de la Société des amis et anciens élèves de l'École nationale des Eaux et Forêts, association créée à Nancy en 1925 à l’occasion du centenaire de l’enseignement forestier et de l'École royale forestière créée en 1824. www.leseauxetforets.fr



vendredi 24 mai 2024

23 mai 2024 : Assemblée Générale annuelle de l'AFEF à l'Académie d'Agriculture de France

Retenez la date du jeudi 23 mai à à l'Auditorium de l’Académie d’Agriculture de France à Paris. L'AFEF tiendra son Assemblée Générale à 9 h et sera suivie à 11 h par une importante conférence : " Pourra t-on encore couper des arbres demain ? "

Coupe de chênes en forêt des Bertranges (photo AFEF)

Souvent les médias, traduisent bien l'amour général du public pour la forêt, sa captation du CO2, mais sensibles aux discours de certains opposants et ce sans chercher à comprendre la necessité des coupes pour constituer une forêt stable, soutenable et simultanément fournir le bois, un extraordinaire écomatériaux, que tous réclament ; or pas de bois sans coupes d'arbres. C'est toute la difficulté de la communication pour les forestiers ...

Le conférencier, Timothée Gaget, spécialiste des stratégies d'influence et de communication de crise, traitera d'un large thème : Pourra-t-on encore couper des arbres demain ? Les forestiers entre exploitation et sanctuarisation Coupes rases, forêts sanctuaires, accès à la nature... Bien plus profondes que les traditionnelles querelles de cueilleurs de champignons, propriétaires et exploitants forestiers font face à de nouvelles oppositions, parfois radicales, qui bénéficient de puissants relais médiatiques. Entre bouleversement du rapport à la nature, impératifs économiques et nouvelles formes de militantisme, Timothée Gaget dressera un état des lieux de l'opinion publique et politique, et proposera des pistes d'actions pour rééquilibrer le débat ...

Siège de l'Académie d'Agriculture de France à Paris, Rue de Bellechasse (Photo : Celette)


vendredi 15 mars 2024

L’Amiral de Gaulle vient de décéder ; il était un témoin privilégié de l’immense action de son père qu’il avait accompagné dans ses combats de la France Combattante devenue la France Libre en embarquant pour la protection des convois dans l’Atlantique Nord 
Comme le montre le texte ci-dessous le Général de Gaulle faisait corps avec la forêt. 
Le Général de Gaulle a été en 1962 le dernier réformateur de l’agriculture ( SAFER / lois sur le cumul ) et de la forêt ( ONF et CRPF pour la forêt privée ) ce qui montrait son intérêt pour la ruralité 
Et depuis plus de soixante ans ? Rien de significatif !
Qu’ont fait les « héritiers » du Général pour adapter le monde agricole et forestier à la mondialisation et à la modernité ?
On peine à le voir alors que le déficit commercial abyssal de la filière bois et les manifestations de paysans montrent bien qu’il faut « réinventer » l’avenir et agir
Le Général l’aurait fait ! »
Renaud Abord de Châtillon 
Vice Président de l’Association Française des Eaux et Forêts 
Membre de la Fondation Charles de Gaulle  

"Quand je dirige ma promenade vers l'une des forêts voisines : Les Dhuits, Claivaux, Le Heu, Blinfeix, La Chapelle, leur sombre profondeur me submerge de nostalgie; mais soudain, le chant d'un oiseau, le soleil sur le feuillage ou les bourgeons d'un taillis me rappellent que la vie, depuis qu'elle parut sur la terre, livre un combat qu'elle n'a jamais perdu. Alors, je me sens traversé par un réconfort secret. Puisque tout recommence toujours, ce que j'ai fait sera, tôt ou tard, une source d'ardeurs nouvelles après que j'aurai disparu."
Charles de Gaulle - Mémoires de guerre, "Le Salut".
PS : dans le premier chapitre de ses "mémoires accessoires" l'Amiral de Gaulle se plait à mentionner des ancêtres maîtres des eaux et forêts en Bourgogne.

samedi 9 décembre 2023

Conférence de l'#OFB, Olivier Thibault, au dîner de l'#AFEF le 7 déc 2023 v2

V2 - Photo Aubin Labergère
Conférence très réussie d'Olivier Thibault, Directeur général de l'OFB, suibie de débats constructifs au dîner de fin d'année de l'AFEF au Club de la Chasse et de la Nature le 7 décembre 2023. L'OFB est en effet un nouvel établissement public découlant de la fusion et de l'intégration finale de plusieurs structures, successives, l'ONEMA, l'Agence française de la Biodiversité, pour partie des Parcs nationaux, et évidemment avec ses gros effectifs, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (l'ONCFS).
Le thème proposé pour cette conférence, était: - présentation de l'OFB, une structure nouvelle et regroupée, dans l'air du temps. - particularité et avantages de la nouvelle organisation. - l'OFB et la forêt, ses interventions en gestion forestière.
La conférence a duré plus d'une heure en duo avec Loïc OBLED, Directeur général délégué Police Connaissance Expertise à l’OFB, et les questions ont porté sur cette structure horizontale effaçant les anciens organismes, sur les surdensités de grands animaux et les dommages à la forêt, sur les régénérations naturelles, sur les peuplements dépérissants et les nouvelles essences... Les agents ont des compétences de police judiciaire et le Conseil d'administration comprend 43 membres (représentant les intérêts de biodiversité et un peu les anciennes structures) et dont seulement 8 représentant de l'Etat (les ministères concernés). Photo Aubin Labergère
La conférence a été suivie d'un sympathique apéritif, les questions ont repris avec intensité entre les plats du dîner jusqu'à 23 h. Photos Nathalie Jaupart-Chourrout, O. Thibault en pleine réponse entre 2 plats... et ci-dessous, au centre le président Jean-Marie Ballu, avec à sa droite Olivier Thibault et Maxime Chaumet, et à sa gauche, Alain Richard, ancien ministre, et Loïc Obled .
Comme toujours, le compte rendu détaillé sera donné sous peu (cliquer sur l'article en colonne de droite...).

dimanche 3 décembre 2023

la chasse et la forêt par Georges-A Morin

Chers Amis, veuillez trouver ci-dessous en libres propos un article intéressant sur la chasse et la forêt de notre collègue Georges-André Morin .
La chasse et la forêt La chasse est étroitement liée à l'histoire de la forêt. L'aménagement d'une forêt comme celle de Compiègne remonte au moins au IVe siècle quand elle faisait partie de ces territoires de chasse auxquels le jeune empereur Gratien consacrait trop de temps, ce qui aurait fini par lui coûter son trône. Sous l’Ancien Régime les dispositions afférentes à la chasse constituent le titre XXX de l’«Ordonnance du 13 août 1669 sur le faict des Eaux et Forêts ». L’article XXVIII de ce titre peut être cité intégralement : « FAISONS défenses aux Marchands, Artisans, Bourgeois & Habitans des Villes, Bourgs, Parroisses, villages & hameaux, païsans & roturiers, de quelque estat & qualité qu'ils soient, non possedans Fiefs, Seigneurie & Haute Justice, de chasser en quelque lieu, sorte & manière, & sur quelque gibier de poil ou de plume que ce puisse estre, à peine de cent livres d'amende pour la premiere fois, du double pour la seconde, & pour la troisiéme d'estre attachez trois heures au carcan du lieu de leur residence à jour de marché, & bannis durant trois années du ressort de la Maistrise, sans que pour quelque cause que ce soit, les Juges puissent remettre ou moderer la peine, à peine d'interdiction ». On peut également mentionner l’article III qui règlemente les armes à feu : « Interdisons à toutes personnes, sans distinction de qualité, de temps, ni de lieu, l’usage des armes à feu… ». Le recours au seigneur pour remédier à des dégâts de gibier est le contexte de la célèbre fable de La Fontaine « Le Jardinier et son Seigneur ». Dans ses commentaires , publiés à la fin du règne de Louis XV, Daniel Jousse note en se référant aux travaux de Le Bret ( « Traité de la souveraineté », livre 3 chapitre 4, publié en 1632) : « La chasse est originairement permise à tout le monde par le Droit des Gens , néanmoins on ne peut douter que le souverain n’ait le droit d’en restreindre la liberté et l’usage quand elle est préjudiciable au public et à l’Etat. En France, des Seigneurs Hauts Justiciers se sont attribué le droit de chasse ». Cette phrase résume bien le sujet. La chasse fait partie du « Droit des Gens », c’est-à-dire à la base le droit pour l’agriculteur de se défendre contre les dégâts de gibier, droit souvent approprié abusivement par une partie de la noblesse. C’est un élément de la réaction nobiliaire que l’on constate sous le règne de Louis XVI, souvent plus le fait d’une noblesse de robe récente que d’une noblesse d’extraction. Ainsi, la marquise de la Ferté-Imbault, une des figures de ce mouvement, était la fille de Madame Geoffrin, protectrice des Encyclopédistes. Le célèbre révolutionnaire Babeuf, dans sa carrière de feudiste avant la Révolution, relève : « Ce fut dans la poussière des archives que je découvris les mystères des usurpations de la caste noble » . En 1789, les questions du droit de chasse et du port d’armes sont donc très sensibles, aussi sont-elles récurrentes dans les cahiers de doléances. Il n’est pas surprenant que dans ce contexte les célèbres décrets de la Constituante du 4 août 1789, dits de l'abrogation des privilèges, traitent de ce sujet, en leur article 3 : Article 3[ Le droit exclusif de la chasse ou des garennes ouvertes est pareillement aboli, et tout propriétaire a le droit de détruire ou faire détruire, seulement sur ses possessions, toute espèce de gibier, sauf à se conformer aux lois de police qui pourront être faites relativement à la sûreté publique. Toutes les capitaineries même royales, et toutes réserves de chasse, sous quelque dénomination que ce soit, sont pareillement abolies ; et il sera pourvu, par des moyens compatibles avec le respect dû aux propriétés et à la liberté, à la conservation des plaisirs personnels du Roi. M. le président est chargé de demander au Roi le rappel des galériens et des bannis pour simple fait de chasse, l'élargissement des prisonniers actuellement détenus, et l'abolition des procédures existantes à cet égard. Cet article restaure donc le droit de propriété dans sa plénitude en y rétablissant le droit de chasse. La Révolution revient donc au Droit des Gens comme l’entendait Le Bret un siècle et demi auparavant. Le droit de propriété est ensuite confirmé par l'article 17 de la Déclarations des droits de l'homme et du citoyen du 26 août de la même année 1789, article qui a aujourd’hui valeur constitutionnelle, faut-il le rappeler ? Finalement tel journaliste végan, tel milliardaire allumé sur ce sujet, ne seraient que des avatars, au sens sanscrit du terme, de la réaction nobiliaire pré-révolutionnaire. Cet article rappelle également la dureté des « infractions pour simple fait de chasse ». * * * La cohabitation des chasseurs et des promeneurs en forêt, ne doit pas occulter celle du gibier et de la forêt. Il convient de reconnaître que les décrets du 4 août 1789 furent suivis d'une véritable hécatombe du gibier qui a réglé pour longtemps ce problème. Ce qu'en jargon moderne on appelle la recherche de l'équilibre agro-sylvo-cynégétique est redevenu de nos jours un problème central de la gestion forestière. Enfin, force est de constater que les accidents provoqués par le gibier sont bien plus nombreux que les accidents de chasse ; il y a énormément de collisions entre des véhicules et des animaux sauvages, même si les statistiques sont insuffisamment mises en avant, sinon occultées. Hélas, il n'est pas possible d'obtenir de statistiques sur le nombre d'accidents enregistrés mois par mois. La Fédération française des sociétés d'assurances ne dispose pas de chiffres, car elle ne tient pas compte de l'origine des accidents. Le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages ( FGAO), qui prenait en charge leur indemnisation jusqu’en 2010, en comptait alors 65 000. Cela donnait une moyenne de 178 accidents par jour. Depuis le FGAO n’indemnise plus que les accidents ayant causé des dommages corporels. Le nombre de dossiers qu’il a pris en compte en 2011 était de quatre mille. La Sécurité routière compte quelques vingt personnes tuées chaque année à cause d’un accident avec un animal sauvage, mais ses statistiques sont de l’avis général sous-évaluées. Les sangliers provoquent l’essentiel des 30 000 collisions automobiles avec un animal sauvage enregistrées chaque année en France. Un vrai problème pour le Fonds de garantie automobile, qui évalue ces « chocs » à 20 millions d’indemnisations annuelles. Il serait également intéressant de disposer de statistiques de la SNCF, mais les trains « tapés » par du gibier, cervidés ou sangliers font désormais partie du quotidien, avec à chaque fois un retard à gérer au moins d’un quart d’heure, retard touchant des dizaines, voire des centaines de personnes. Ainsi, si au XIXe siècle la question des droits d’usage permettant la présence d’animaux domestiques en forêts a été un problème central de la politique forestière, au XXIe siècle la prolifération croissante des animaux sauvages devient un problème central de la gestion forestière, au moment même où se pose le problème de l’adaptation des forêts au changement climatique. Comment reconstituer des forêts si elles sont soumises à la dent du gibier ? Quel est d’ores et déjà le surcoût des engrillagements ? Les conditions de leur installation ? Leur efficacité réelle ? On ne peut à la fois reprocher aux chasseurs de chasser et en même temps de ne pas toujours appliquer des plans de chasse souvent trop timides. La chasse est donc bien d’intérêt général, procédant du « Droit naturel », ainsi que le reconnait l’article L. 420-1 du code de l’environnement . Le problème réside dans l’application effective de cet article dont la formulation actuelle est relativement récente, puisqu’elle remonte à la loi chasse du 26 juillet 2000 . En particulier les plans de chasse sont souvent insuffisants, et de plus incomplètement appliqués. Avant de conclure cette ébauche de réflexion sur le droit de chasse, celle-ci peut être élargie à la question de la détention d’armes, car elle est lui est étroitement liée. Les tueries qui alimentent régulièrement les faits divers américains posent la question. Les défenseurs du port d’arme mettent en avant le deuxième amendement de la Constitution américaine : « Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé ». Cet amendement repose sur le fait que la création des Etats-Unis procède d’une révolte populaire contre le pouvoir colonial anglais. Le débat porte en fait sur la nature des armes en libre accès, d’où la déclaration du Président Biden : "Je demande de nouveau au Congrès d'adopter une loi interdisant les fusils d'assaut et les chargeurs à grande capacité ». La notion de peuple en arme ne convient pas à tous les gouvernements. Pendant l’Occupation, à la demande des allemands, le gouvernement de fait n’avait pas hésité à tenter une règlementation du port d’arme. Le 25 octobre 2023, Georges-André Morin Ingénieur général honoraire des Ponts des Eaux et des forêts

vendredi 1 décembre 2023

Olivier Thibault, DG de l'OFB à l'AFEF le 7 déc 2023 et Marc Fesneau, ministre de la forêt au salon des maires

Dîner conférence de fin d'année de l'AFEF le Jeudi 7 Décembre à 19 heures au Club de la chasse et de la nature, 60 rue des Archives. Le conférencier est Olivier Thibault, directeur général de l’Office français de biodiversité, sur le thème de la gestion cynégétique et la gestion forestière (l'OFB est successeur pour partie de l'ONCFS). Ce sera aussi l'occasion d'échanges constructifs sur les densités et dégâts des grands ongulés et sur l'équilibre à trouver entre protection de la biodiversité à laquelle tous les forestiers tiennent, et production d'un bois indispensable et tant demandé aujourd'hui dans le cadre du changement climatique. Un passage pour grands ongulés sur autoroute
Inscrivez-vous : La conférence sera suivie d’un dîner débâts au club. La participation est de 50 Euros payable par virement ou sur place, (ou 20 € pour ceux qui ne peuvent rester au dîner). De nombreuses inscription ont déjà été enregistrées et pour une bonne organistion, l'inscription est indispensable auprès de : Bernard Fillol, Secrétaire général de l’AFEF 126 Bd du Montparnasse 75014 Paris 06 79 26 38 71 fillolbernard@gmail.com IBAN AFEF : FR69 2004 1010 1003 5532 5A03 187 BIC PSSTFRPPNCY
--___ Marc Fesneau était présent le 22 novembre au Salon des maires sur le stand FBF, en présence de nombreuses personnalités de la forêt et du bois. L'AFEF était présente. Notre ministre, une fois de plus, a fait un vibrant discours pour la forêt et sa fili-re... et s'est présenté comme de fait, vrai ministre de la forêt ! et fut très applaudi. Ce fut aussi l'occasion de célébrer le 90 ème anniversaire de la FNCOFOR avec un énorme gâteau. La FNCOFOR a beaucoup évolué depuis près d'un siècle.

jeudi 26 octobre 2023

Assemblée Générale de l'AFEF et conférence du Président J-M Servant

Assemblée Générale et CA de l'AFEF le 17 octobre 2023 à l'Académie d'Agriculture de France : Après le rapport moral du président, le rapport d'activités du secrétaire général Bernard Fillol et le rapport financier du trésorier Jean-Pol Gérard, est venu le temps des élections au Conseil d'administration. Les 3 nouveaux membres élus sont : Geneviève Rey qui fut précédemment vice-présidente et qui revient au CA, Olivier Soulères qui fut l'un des hauts responsables de la DG de l'ONF et Aubin Labergère qui vient avec ses compétences rajeunir le CA.
Le Conseil d'Administration s'est réuni sans tarder et à reconduit Jean-Marie Ballu comme président, Renaud Abord de Chatillon et Olivier Soulères vice-présidents et Jean-Pol Gérard trésorier. Le groupe de travail du prochain centenaire de l'association a été élargie aux 3 nouveaux administrateurs,
(jean-Marie Ballu et le président Jean-Michel Servant - Photo Nathalie Jaupart-Chourrout) A la fin de l'Assemblée Générale, nous avons pu bénéficier d'une remarquable conférence de Jean-Michel Servant, président de France Bois Forêt, sur l'actualité de la filière forêt-bois. Un compte-rendu détaillé sera prochainement mis en ligne (colonne de droite, conférences et petits-déjeuners). Les adhérents se sont ensuite retrouvés dans la bibliothèque de l'AAF pour poursuivre les conversations autour d'un sympathique déjeuner.