« La Vie secrète des
arbres », un succès mondial ; ce livre de Peter
Wohlleben, annoncé comme un roman et une leçon de bonheur, connait
un succès qui étonne les vrais scientifiques et inquiète les forestiers ? Que
l'amour des arbres et de la forêt soit partagé par le grand public ne peut que
réjouir les forestiers... sauf si la sacralisation de la vie végétale en vient
à contraindre la gestion forestière et la production de bois écologiquement
indispensable à la planète.
C'est
pourquoi l'Association Française des Eaux et Forêts, reconnue d'Utilité Publique depuis 81 ans,
a demandé à Meriem Fournier,
directrice du centre forestier d'AgroParisTech Nancy, de faire le point sur ce
livre et sur la "vérité" scientifique par une conférence lors de son
Assemblée Générale le 19 mars à Paris à l'Académie d'Agriculture. Avec une
diffusion à plus de 600 000 exemplaires en France et plus de 2 millions dans le
monde, de nombreux scientifiques dans les Universités, Académies ou Sociétés
savantes se sont inquiétés de voir romancer leurs recherches, voire paraître
des informations inexactes déformant fortement la biologie et l'écologie des
arbres.
Certes les arbres
sont sensibles, au chaud, au froid, au soleil, ce sont des êtres vivants, mais
cela n'est pas pour autant une preuve d'une "intelligence". Les
arbres peuvent certes se pencher ou se redresser, écarter leur cime, mais ne se
déplacent pas et surtout ne "ressentent" ni douleur ni émotion. On doit donc
se demander si l'auteur n'a pas cédé à une vision anthropomorphique ; aller
jusqu'au bout de son raisonnement conduirait à ne plus manger ni viandes, bien
sûr, ni aussi plus aucune plante ! que manger alors ?
La vraie
question posée est celle de l'acceptabilité sociale de l'exploitation des
arbres, et Meriem Fournier fait des propositions pour renouer le dialogue entre
scientifiques et professionnels d'une part, grand public d'autre part.
Pour plus de précisions : se reporter au compte-rendu de la conférence de Meriem Fournier, Directrice du centre de Nancy AgroParisTech. (voir ici).
Pour plus de précisions : se reporter au compte-rendu de la conférence de Meriem Fournier, Directrice du centre de Nancy AgroParisTech. (voir ici).