mercredi 16 décembre 2020

Actualités de l'AFEF et bonne année 2021

La "Mare aux fées" en forêt du Huelgoat (29)
 Comme toutes les associations, l'AFEF a connu une année perturbée par la covid-19 et les règles de confinement. Son Assemblée générale de mars a été reportée au 10 novembre et a du se tenir en visioconférence. Malgré l'espoir de pouvoir se tenir en "présentiel", le Conseil d'administration qui devait suivre a également été reporté au 15 décembre. Il a procédé à l'élection à bulletins secrets de son nouveau Bureau : 

Jean-Marie Ballu, président,  - Renaud Abord de Chatillon, vice-président,

- Bernard Gamblin, secrétaire général, - Jean-Pol Gérard, trésorier.

Le Conseil d'administration a aussi traité du programme des prochaines conférences de l'AFEF.

La dernière portait sur "Forêt et changement climatique" avec Jean-François Dhôte, Directeur de recherches de l'INRAE ; elle a eu un grand succès avec 55 inscrits ; ils étaient pour moitié de nouveaux participants que nous espérons fidéliser. L'AFEF est un lieu d'échanges.

Nos prochaines conférences continueront avec le même fil conducteur, quelle forêt demain, quelle sylviculture pour adapter la forêt au changement climatique, comment évacuer les millions de mètres cubes morts dans le grand Est et comment reboiser ces surfaces ? Et, alors que le forestier ne travaille que pour l'avenir, comment expliquer et communiquer vers un grand public naturellement méfiant ? Protéger la forêt, c'est aussi l'adapter à un climat hélas changeant. 

Après une année perturbée, le Bureau et le Conseil de l'AFEF sont heureux de vous souhaiter de joyeuses fêtes, avec sapins de Noël, une bonne Saint-Sylvestre pour une nouvelle année 2021 plus normale, détendue, heureuse et moins confinée... Et sachons profiter de nos belles forêts apaisantes.

mardi 1 décembre 2020

Forêt et changement climatique Recherche conférence à l'AFEF de J-F Dhôte

Dépérissement de résineux. (c. jmb)   
 Forêt et changement climatique : la forêt en souffre  et doit s'y adapter mais elle est l'une des grandes solutions aux maux de la planète : il faut valoriser davantage le bois pour sécuriser l’actif-carbone forestier.
Conférence de Jean-François Dhôte à l'AFEF du 10 décembre 2020 de 16 h à 18 h.

Le conférencier : Jean-François Dhôte est directeur de recherches à l'INRAe après avoir fait toute sa carrière dans la recherche forestière ; il a débuté comme attaché scientifique à l'INRA "forêt" à Champenoux, et devient chargé de recherches sur la "dynamique des systhèmes forestiers". En 2008, il est chef du département Recherches et Développement de l'ONF puis revient à l'INRAe auprès de son président pour la mission "Forêt-bois Recherche et Innovation 2025".    Il est le mieux placé pour nous parler de forêt et changement climatique.

Le thème de la conférence : la conférence rappelle les résultats de l’étude INRA-IGN 2015-17 (rôle des forêts et de la filière forêt-bois dans l’atténuation du changement climatique), les quelque 60 conférences-débats qui l’ont fait connaître, et les enjeux d’acceptabilité qui en découlent pour sécuriser l’actif-carbone forestier et adapter les pratiques de gestion. 
La présentation cherche à articuler prévention des risques et opportunités du bois, matériau essentiel de la bioéconomie. 
Sans détailler les controverses émaillant les débats forestiers en cours autour des modalités d’exploitation, modes de traitement, coupes, plantations, bois-énergie, quelques réflexions sont proposées pour une pédagogie autour du changement climatique et de la transformation des forêts, nécessaire si l’on veut réussir un débat public éclairé. 3 sujets seront notamment commentés : donner à voir les forêts dans le temps et l’espace ; formaliser et partager la dialectique nature/culture ; construire de la cohérence entre usages et représentations.

Inscrition gratuite à la visio conférence dès à présent auprès de Bernard Gamblin, Secrétaire général de l'AFEF. Il vous enverra le lien de connexion choisi par le conférencier :  courriel à ber.gamblin@orange.fr

mercredi 30 septembre 2020

#AFEF, actualités, rapport #Cattelot et #bioéconomie, #Claude Roy le 24 09 20.

Nathalie Jaupart-Chourrout, Jean-Marie Ballu et 
le conférencier Claude Roy /c. P. Lacroix

                  1  Les activités récentes de l’AFEF 

ND de Paris : Après le drame de Notre Dame de Paris du 15 avril 2019, l’AFEF avait réagi immédiatement ; puis à de nombreuses reprises elle a traité de la restauration à l’identique en chêne de sa charpente, acquise semble-t-il depuis le 10 juillet 2020. Mais les travaux prennent et ont déjà pris plusieurs mois de retard (retrait de l’échafaudage) en partie à cause du coronavirus.

L’actualité des « arbres de Noël » ; l’AFEF a encore été l’une des premières à réagir, le 12 septembre 2020, contre la décision dérisoire et punitive du nouveau maire de Bordeaux de suppression des « sapins morts de Noël », ignorant que le sapin vert est symbole de joie et de vie éternelle.  L’extension du raisonnement aux salades et fleurs coupées, a permis d’aider à contrer la volonté illusoire de développer la construction en bois… sans couper un arbre. Cette idéologie déplacée a été largement rejeté par les médias et l’opinion. Dans ce texte (cf. articles précédents ci-dessous du blog) nous avons tenu à rappeler que les forestiers sont les précurseurs sérieux d’une écologie véritable.

Dans le même ordre de réflexion, notre éditorial du 18 mai dernier (cf. articles précédents du blog) rappelait sous le titre « en 2020, reprise, relance et ou opportunité d’une vraie transition pour la forêt et le bois » qu’il faut souvent un grand choc (comme celui mondial du coronavirus) pour engendrer un vrai changement et donner une vraie place à la forêt et au bois. Notre filière ne doit pas être oubliée dans la relance et la transition écologique en cours. Il a été largement diffusé aux ministres et aux parlementaires des groupes forêt, et en particulier à Mme Cattelot qui a le 5 juin, auditionné votre président dans le cadre de sa mission. 

L’actualité ; le rapport de la députée Anne-Laure Cattelot vient de paraître. Elle l’a adressé immédiatement à l’AFEF et nous l’en avons remercié « Nous allons l'étudier avec beaucoup d'intérêt». En première lecture, après une compilation d’informations bien sourcées sur la forêt et la filière, le rapport fait des propositions intéressantes, néanmoins, certains de nos membres ont déjà écrit relevant notamment que la limitation des coupes rases à 2 ha, malgré une petite soupape, est assez incompatible avec le désir de tripler la mobilisation du bois.  Les concessions politiques faites à certains ne vont peut-être pas dans le sens de la survie, ou du développement économique de la filière.

En cette nouvelle période pré-électorale, nous devons veiller à ce que certaines positions ou surenchères idéologiques ne soient pas au détriment de la forêt et du bois. Sans conclure, restons prudents, l’AFEF attend les avis de ses membres sur ces propositions.

Depuis, 4 organisations professionnelles dont FBF et FBIE, ont salué le 21 sept. ce travail et ses propositions, dont la reprise des plantations ; elles espèrent une mise à l’agenda du Gouvernement.

2 La conférence du jour, la « bio économie »

Une excellente réunion conférence le 24 septembre avec Claude Roy, ingénieur général honoraire des Ponts des Eaux et des Forêts et président-fondateur du Club des Bioéconomistes, brossant un panorama de la place du végétal et du bois dans le développement futur, allant du nucléaire, au solaire et à l’hydrogène. On y a évoqué la bio économie en général et l’économie forestière en particulier, les conditions de la protection simultanée de la nature, en équilibre avec la protection de la biodiversité…

Des vérités, des propos parfois décapants suivis d’échanges de très haut niveau grâce à l’exceptionnelle addition des compétences et expérience des actuels ou anciens dirigeants de la filière forêt-bois présents. Le rapport Cattelot a été évoqué mais les 2 ha de coupes rases ont été considérés comme posant problème.

C’est l’une des caractéristiques de l’AFEF, permettre des échanges constructifs dans une vraie liberté d’expression en toute courtoisie. Les membres ont reçu son exposé et un compte-rendu détaillé sera prochainement donné sur le site.

3 le futur

 Comme les réunions deviennent impossibles, limitées à 10 personnes, le coronavirus impose à l’AFEF comme à d’autres, de réfléchir à poursuivre notre rôle de club de réflexion et nos échanges constructifs, voire nos AG, en faisant évidemment appel notamment aux courriels, blog et visio-conférences. Notre Secrétaire Général et notre commission de communication y ont été sensibilisé et y réfléchissent.

L’AG du 24 mars 2020 n’a pu se tenir du fait du confinement. Elle devait être reportée en novembre mais du fait de la décision gouvernementale du 23 septembre, nous vous proposerons prochainement la meilleure solution vu les circonstances.

   Editorial n°2      Jean-Marie Ballu


mercredi 16 septembre 2020

Le sapin de Noël, un symbole du vert

Pourquoi le maire de Bordeaux veut-il tuer notre traditionnel sapin, symbole du renouveau de la vie, en refusant d’ériger ce qu’il qualifie sinistrement « d’arbre mort de Noël » ? Il est pourtant un parfait symbole « vert » de l’éternité. L’arbre de Noël est une tradition ancienne qui apporte la joie et ne fait de mal à personne. L’AFEF (Association Française des Eaux et Forêts) estime que s’en prendre à cet arbre symbole pour le tuer, est dérisoire ...

Pour voir le communiqué de l'AFEF du 12 septembre, cliquez sur le lien ci-dessous.

Lire le Communiqué de Presse de l'AFEF



PS : Pour mémoire, prochaine conférence de l'AFEF le jeudi 24 septembre à 9h30. Conférencier, Claude Roy du Club des Bioéconomiste. Inscription auprès de Bernard Gamblin tel 06 16 06 10.


lundi 29 juin 2020

La #Légion d'Honneur à l'#Ecole forestière, #Nancy il y a 90 ans. Une page d'histoire.

L'AFEF est une communauté de réflexion de la filière forêt-bois et fait régulièrement des propositions d'action.
Cette association ancienne, quasi centenaire, se doit aussi parfois de rappeler des évènements historiques marquants ; nous l'avons fait le 19 mai pour les 75 ans du rapport Leloup (cf. 19 mai).
 Avec un mois d'avance pour éviter la période de vacances de fin juillet, nous vous proposons de rappeler,  il y a 90 ans, la reconnaissance de la France par la remise de la Croix de la Légion d'Honneur à l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts (devenue AgroParisTech, centre de Nancy).

Le 27 juillet 1930, l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts, installée à Nancy, recevait très officiellement la Croix de la Légion d'Honneur, c'était peu après son centenaire de 1925 et la remise de la Croix de guerre, avec la création simultané de la "Société des Amis et anciens élèves de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts" qui deviendra l'Association Française des Eaux et Forêts (AFEF) !
Son président était alors Jules Madelin, conservateur des Eaux et Forêts, et le Directeur de l'Ecole,  Philibert Guinier qui deviendra plus tard membre de l'Institut (Académie des sciences).

Le numéro 13 du "Bulletin de cette Société des Amis..."  décrivait avec lyrisme la cérémonie :
"Un jour sans égal, un soleil éclatant, des fleurs, des trophées, de la musique, des troupes, un grand remue-ménage d'uniformes et de chamarrures, de la poussière comme les soirs de victoire - cette poussière qui est encore de la gaîté, pailleté d'or et nimbant les rêves - des Ministres, un Maréchal de France, des Généraux, les plus hauts dignitaires du pays parmi lesquels notre Directeur général, un empressement de foule émue, tout Nancy en fête en même temps que l'Ecole.".
En effet une cérémonie très officielle, une marque évidente de reconnaissance à l'Ecole et au courage de ses élèves, anciens élèves et des membres du corps enseignant, par la présence du chef du Gouvernement, André Tardieu, Président du Conseil, entouré du Maréchal Lyautey, de plusieurs ministres et du Directeur Général Carrier.
Le Président Raymond Poincaré - qui avait été Président de la République de 1913 à 1920, et 5 fois Président du Conseil jusqu'en 1929 !- avait tenu a faire savoir son admiration pour l'Ecole en soutenant le projet de Légion d'Honneur pour l'Ecole proposée notamment par l'Association, et avait été rejoint, à l'Elysée, par le Président Doumergue, Président de la République de 1924 à 1931.
Il est vrai que le corps forestier, organisé de façon militaire,  s'est trouvé très employé et exposé lors des guerres et a perdu beaucoup des siens.

La veille, tous les ministres et officiels venus pour l'Ecole, paraissaient au balcon de l'Hôtel de Ville très applaudi par une foule énorme : le bulletin écrit "l'accueil de Nancy a été très enthousiaste ; la foule était tellement dense que le cortège officiel (de la gare à l'Hôtel de Ville, tout près de la rue Girardet et de l'Ecole) a été coupé en plusieurs tronçons et a rencontré les plus grandes difficultés pour arriver jusqu'à l'Hôtel de Ville où les Ministres très acclamés ont paru au balcon".

Honorer l'école forestière et, à travers elle, la forêt et toute la filière bois, ce n'est pas seulement de l'histoire, c'est un message parfaitement d'actualité.
Rappelons que, depuis la Constituante de décembre 1789, "la forêt est sous la sauvegarde de la Nation" et tous les Présidents de la Cinquième République ont tenu à montrer leur attachement à la forêt notamment en confiant la présidence de l'ONF à de hautes personnalités proches comme messieurs les présidents Jobert, Bianco,  Souchon...

Pour mémoire, l'AFEF, reconnu d'utilité publique, remonte ainsi à 1925, son centenaire aura lieu très prochainement, en 2026.
AFEF, jmb, 27 juin 2020.

Photo ci-dessus : les grands officiels : au premier plan de g à d. Guinier, Héraud, Oberkirch, Sérot, (SS d'Etat à l'agriculture, au centre prononçant son discours), Tardieu (pt du Conseil des ministres), le Maréchal Lyautey (dont la maison natale est intégrée à l'Ecole), et Ferry (ministre de la Santé publique).  
 et ci-dessous : Trois promotions en grand uniforme au cours de la cérémonie, 102e, 103e et 104e.

vendredi 5 juin 2020

Anne-Laure Cattelot a auditionné le président de l'AFEF


Le vendredi 5 juin 2020, et dans le cadre de sa mission forêt-bois, Madame la Députée Anne-Laure Cattelot a auditionné Jean-Marie Ballu, le président de l'AFEF.

Cet entretien d'une heure en télé-travail, en présence de Michel Hermeline, a permis d'évoquer différents problèmes de la filière.


Ce fut l'occasion pour Jean-Marie Ballu de rappeler la tenue le 26 septembre 2016 d'un colloque de l'AFEF au Sénat intitulé "Pour un essor de la filière forêt-bois" ; il avait rassemblé 250 professionnels de la filière. Il a fait l'objet du document "Acte du Colloque (encore disponible à la librairie de l'IDF/CNPF). Le Conseil d'administration de l'AFEF en avait tiré en mars 2018 "10 propositions pour un essor de la filière forêt-bois" adressées au Président de la République et aux différents ministères et parlementaires concernés (cf. articles antérieurs sur le même site).


Jean-Marie Ballu a aussi évoqué le "Rapport Puech", commande du Président de la République, remis le 6 avril 2009 sous le titre "Mise en valeur de la forêt française et développement de la filière bois". Ses propositions restent largement d'actualité ; pour mémoire il avait été suivi d'une douzaine de décrets et arrêtés pour la filière.

Lors de cet entretien ont été également évoqué le récent rapport de la Cour des comptes et les propositions conjointes de différentes associations de protection dont l'UICN et FNE.

Jean-Marie Ballu a rappelé son éditorial du  18 mai (cf article précédent) qu'il avait déjà adressé à Madame la Députée Anne-Laure Cattelot évoquant, dans la cadre des circonstances actuelles et post-conoravirus, les mesures à prendre. Il a estimé que le rapport imminent -fin juin- de Madame Cattelot en sera d'autant plus attendu. De plus le Président de la République et le ministre de l'économie insistent déjà sur une "relance verte".
La nécessaire transition écologique déjà largement envisagée connaitra-t-elle une accélération faisant une vraie place à la forêt et au bois ou sera-t-elle noyée dans le réalisme économique d'une période à venir très délicate ; la forêt et le bois, dont le rôle dans la lutte pour la planète et contre le réchauffement climatique sont parfaitement reconnus, sont hélas trop souvent mis en attente devant les urgences économiques et de l'emploi.

Il a été convenu que l'AFEF restait à la disposition de Madame la Députée en mission.

mardi 19 mai 2020

Les 75 ans du rapport Leloup : un anniversaire marquant dans l’histoire forestière

Au moment où à juste titre on reparle du programme du Conseil National de la Résistance (CNR), on ne doit pas oublier que dans l’élan d’une France libérée cette dynamique a bénéficié alors également à la forêt. Avant même la fin de la Guerre, le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, promulgue l’ordonnance du 28 avril 1945[1] posant le cadre d’une rénovation du massif des Landes de Gascogne.


Certes, les destructions de la guerre posaient de façon aigüe le problème des besoins en bois pour la reconstruction et aussi, pour garantir la liberté de la presse par la sécurisation des approvisionnements en papier journal. De façon comparable à la mission confiée au Directeur général des Eaux et Forêts Léon Dabat après la première Guerre Mondiale, une mission de réflexion sur la forêt est confiée par Tanguy-Prigent[2], ministre de l’agriculture du gouvernement du général de Gaulle, au Conseiller d’Etat Marcel Leloup.

Le 18 mai 1945, le ministre approuve le «rapport sur une politique forestière» remis par Marcel Leloup

Marcel Leloup (1897-1968), breton d’origine, après une guerre héroïque qui le laisse invalide, intègre Polytechnique en 1919, puis les Eaux et Forêts, promo 1923, à une date où il eut la chance d’une formation économique, juridique et historique par Huffel. Sa carrière se poursuit Outre-Mer, en particulier au Gabon, avec quelques problèmes dus peut être a sa forte personnalité mais aussi aux structures administratives[3]. Rentré en métropole, il est affecté au service du personnel de la Direction générale des Eaux et Forêts. En juin 1936, il est appelé au cabinet de Léon Blum qui le nomme au Conseil d’Etat au moment où, en juin 1937, Chautemps lui succède à la présidence du Conseil des ministres. Directeur général des Eaux et Forêts à la Libération, il est ensuite appelé à être le premier Directeur de la division des Forêts et des produits forestiers de la FAO nouvellement créée, fonction où il reste jusqu’à sa retraite à 62 ans en 1959[4]. Il publie plusieurs ouvrages sur le matériau bois qui restent d’actualité, et sous son impulsion la FAO élabore des recommandations pour l’aménagement des forêts, inspirées des concepts français

Son rapport bref et précis repose sur une analyse des besoins en bois de la Nation, de la dépendance de notre commerce extérieur, et aussi d’une opportune anticipation de la déprise agricole qui va accompagner la nécessaire modernisation de l’agriculture française. Ce lien agriculture/forêt est d’ailleurs élogieusement souligné dans un ouvrage de René Dumont Le Problème agricole français[5], publié peu après. En application de ce rapport le Fonds forestier national (FFN) est créé par la loi n° 46-2172 du 30 septembre 1946. Ce Fonds permet le financement d’une ambitieuse politique de reboisement qui s’avèrera conforme à ses objectifs initiaux.

Le rapport Leloup propose en outre un ensemble de mesures pour la mise en valeur des forêts des particuliers, jugées parfois sur le moment trop dirigiste, mais progressivement mises en œuvre par la suite, en particulier la création en 1954 des groupements forestiers, puis la loi Pisani de 1963 créant les Plans simples de gestion (PSG) et une organisation des propriétaires (CRPF). Habilement le rapport se réfère à l’Ordonnance de 1669 : « Cette production doit donc incontestablement être dirigée. Un juriste, Gallon, commentant cette ordonnance en 1725, émettait un jugement auquel nous pouvons souscrire :

«Les bois ne sont pas comme les autres héritages car ils sont de droit public : sed juris publici, et les propriétaires ne peuvent en disposer au préjudice de l’intérêt commun, la loi politique de l’Etat en étant plus la maîtresse qu’ils ne le sont eux-mêmes»

Ensuite, à partir du « Plan Monnet » de 1946, les Plans successifs comportent toujours un volet forestier. Le IIe Plan (1952-1957) préconise la création d’un Inventaire Forestier National (IFN, intégré depuis le 1er janvier 2012 à l’Institut géographique national, IGN), préconisation réitérée par les plans successifs face à une administration forestière réticente, jusqu’à sa création le 30 septembre 1958 par une ordonnance du général de Gaulle[6].

Dans le contexte de 1945, le rapport Leloup marque donc une étape décisive, dans la continuité historique de la politique forestière de la France, depuis l’édit de Brunoy de mai 1346, œuvre du chancelier Guillaume Flote au service de Philippe de Valois, qui pose le principe d’une règlementation des coupes pour assurer un rendement soutenu, jusqu’à nos jours, en passant par Michel de L’Hôpital, Colbert assisté de Jacques de Chamillart et Froidour, Bergon, Baudrillart, Surell, Daubrée, Huffel et bien d’autres. 

Aujourd’hui la France méconnaît cet héritage du passé, et ignore le potentiel ainsi légué. La forêt est largement sous-exploitée, alors que notre commerce extérieur reste déficitaire, et la déprise agricole a pris depuis les années 1970 des proportions sous-estimées et lourdes de conséquences à long terme. L’exemple de Marcel Leloup doit nous éclairer.

Le 18 mai 2020, Georges-André Morin



[1] Malgré ses effets remarquables qui ont permis de stopper les incendies et de recréer une ressource forestière considérable, cette ordonnance avait été « oubliée » par les codifications de 1952 et de 1979. Elle figure enfin dans la refonte de 2012 de notre code forestier. 

[2] Tanguy Prigent ministre de l’agriculture des gouvernements de Gaulle, du 4 septembre 1944 au 26 janvier 1946 – les 3 ministères de Gaulle -  reste ministre sous les gouvernements Gouin, Bidault, puis Ramadier jusqu'au 22 octobre 1947. Le FFN est créé par la loi du 30 sept 46, Tanguy Prigent étant toujours ministre de l'Agriculture... Député du Finistère  sous l’étiquette SFIO jeune député de France en 1936, il fait parti des quatre-vingt qui le 10 juillet 1940 refusèrent les pleins pouvoirs à Pétain,  il est constamment réélu sous la IVe République, puis de 1962 à 1967 sous l’étiquette PSU. Par ailleurs, e1951, il est vice-président du Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons (CELIB), présidé par René Pleven.
[3] Ses démêlés avec les autorités civiles rappellent ceux du futur maréchal Joffre avec l’administrateur Grodet près d’un demi-siècle plus tôt au Sénégal.

[4] Précisons qu’au moment de rejoindre la FAO, Leloup avait eu l’élégance de faire valoir ses droits à retraite au titre de la fonction publique française.

[5] René Dumont : Le Problème agricole français. Esquisse d'un plan d'orientation et d'équipement, 1946 (Les Éditions nouvelles, Paris, coll. « Bibliothèque de l'économie contemporaine »).

[6] Le conseiller économique du général de Gaulle est un jeune polytechnicien au corps des mines, Jean Méo, qui le suivra à l’Elysée et sera en 1978 avec Yves Bétolaud, alors directeur général de l’ONF, l’auteur d’un autre remarquable rapport sur la forêt.

lundi 18 mai 2020

En 2020, reprise, relance et ou opportunité d'une vraie transition pour la forêt et le bois

La crise sanitaire actuelle est mondiale. Chacun se plait à y trouver la confirmation de ses positions antérieures dont, récurrentes, la dénonciation de l’absence de la prise en compte du long terme dans les politiques publiques et la nécessité d’un Etat conservant pleinement sa capacité d’intervention, point que l'AFEF soutient depuis longtemps dans le domaine forestier.
Cette crise conduit à se reposer des questions de fond sur le développement de la planète et de répondre à la problématique du changement climatique et ce, sans cautionner la thèse d'un coronavirus vengeance de la nature outragée par l'homme, ou punition divine pour ses atteintes... Nous devons donc poursuivre nos réflexions pour redonner à la forêt et au bois toute leur place dans l'économie et l'écologie de notre pays.

Cette crise conduit à se reposer des questions de fond sur le développement de la planète et de répondre à la problématique du changement climatique et ce, sans cautionner la thèse d'un coronavirus vengeance de la nature outragée par l'homme, ou punition divine pour ses atteintes...
Nous devons donc poursuivre nos réflexions pour redonner à la forêt et au bois toute leur place dans l'économie et l'écologie de notre pays.

Il faut souvent un grand choc, pour engendrer un vrai changement.

Après les traumatismes de la Seconde guerre mondiale, le gouvernement de Charles De Gaulle, à la suite du rapport Leloup remis le 18 mai 1945, avait su refonder une vraie politique forestière pour la France. En effet la création de l'Inventaire Forestier National (IFN fusionné depuis avec l'IGN) qui manquait tant pour la connaissance de notre forêt, et celle du Fonds Forestier National (hélas disparu en 2000) qui fut, pendant un demi-siècle, un outil remarquablement efficace de reboisement, furent deux véritables décisions historiques de politique forestière, transcendant notre forêt. Nos récoltes actuelles, notamment de douglas en sont le fruit.
Par une loi de 1963, Pisani posa les bases d'une organisation des forêts privées, notamment par la création des CRPF, puis en 1965 il mit en place l'ONF pour améliorer la gestion des forêts publiques (voir dans la troisième partie, contemporaine XXe siècle, pages 189 et 190, et pages 203 et suivantes, in "Histoire des Forêts Françaises" paru en novembre 2019).

Aujourd'hui, malheureusement, l'Etat ne se préoccupe plus guère de la "forêt", vu le nombre indigent de fonctionnaires qu'il lui consacre encore, au niveau central comme dans les régions et les départements ; la gouvernance de la forêt qui couvre le tiers de notre territoire est sacrifiée.

Il faut à nouveau une véritable réaction, de même ampleur que celle d'après-guerre. En effet la forêt française est sous-exploitée, ne récoltant que la moitié de sa production biologique, mais, simultanément, se profilent de futurs trous de production pouvant très gravement perturber dans les trente ans à venir l'approvisionnement en bois, essentiellement résineux (épicéas, douglas), de nos entreprises.

En octobre 2007, le Grenelle de l'environnement avait fait de très intéressantes propositions pour la forêt et le bois ("produire plus, tout en préservant mieux la biodiversité") et il avait été suivi de plusieurs textes législatifs.
Depuis les Assises de la forêt en octobre 2019 suivirent une démarche analogue. Enfin, en cours, la "Convention citoyenne pour le climat" réfléchit, avec ses citoyens tirés au sort, aux propositions pour réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.

Aujourd'hui c’est une véritable mutation qu'il nous faut, donnant une vraie place à la forêt et au bois, renouvelables.

Il nous faudrait véritablement "changer de logiciel", pour passer d'un tout financier mondialisé, à une vision plus naturelle et relocalisée, capable d'apporter ce que l'industrie du bois réclame aujourd'hui et demandera demain, une vraie transition écologique.

Notre forêt est l'une des plus importantes d'Europe et n'est pas délocalisable ; en revanche beaucoup d'industries dont les médicaments et les masques notamment pour la sécurité... sont relocalisables ! Devant les excès d'une mondialisation débridée de l’économie, des transports, et de quelques-uns de nos bois qui font le tour de la terre, une action de relocalisation pourrait faire partie de la solution.

Il nous faut à la fois un vrai changement de la place de la forêt et du bois dans l'économie nationale, européenne et mondiale ; la décarbonatation de notre développement vers un modèle plus soutenable, doit ainsi être accompagné de reboisement ; pour cela il faut réinventer et reconstituer un "Fonds de reboisement et d'adaptation au changement climatique" (FRAC du rapport Puech), et préparer une forêt soutenable sans les trous de production prévisibles sous peu, car ils se profilent déjà.
Bref il faut une vraie vision politique et réinventer notre futur.

La forêt et le bois ne doivent pas rater la reprise ou la relance de l'économie qui devra suivre le déconfinement, pour y avoir une place plus juste dans l'intérêt général. Une vraie rupture est possible vers un développement plus soutenable, faisant beaucoup plus appel au matériau bois, un vrai matériau biosourcé et soutenable, indéfiniment renouvelable, et moins à des matériaux coûteux en énergie fossile et ceci pas seulement dans le domaine de la construction.

L'AFEF, association crée en 1925 et reconnue d'Utilité publique depuis 1937, avait justement déjà organisé le 26 septembre 2016 un colloque "Pour un essor de la filière forêt-bois", rassemblant, au Palais du Luxembourg, 250 personnalités de la filière en présence du ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation. Il commença par le rappel de la cinquantaine de rapports sur le sujet depuis un demi-siècle, globalement tous concordants.
Les actes de ce colloque ont été publiés, et l'AFEF en a tiré "Dix propositions" approuvées par son Conseil d’Administration les 8 février et 19 mars 2018 ; elles ont été portées le 26 mars 2018 à Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République, ainsi qu'à tous les ministres concernés, à la presse et à la filière.

Aujourd'hui, avec le "confinement", le temps n'est plus à de grands rassemblements, à des "Etats-généraux de la forêt et du bois" qui seraient nécessaires, ce qui n'exclut pas cependant que des réflexions soient à conduire avec les moyens modernes de consultations virtuelles ou numériques.


L'AFEF serait tout disposée à participer à une nouvelle réflexion et à des propositions d'actions réelles et concrètes pour la filière et la planète ...

dans le contexte du changement climatique, chacun sait maintenant que des dispositions fondamentales sont à prendre pour tenter d'y remédier, et que la forêt et le bois font partie des principales solutions.

Cependant il est à craindre que les urgences concrètes immédiates -relance nécessaire d'une économie sinistrée, sanitaire, restauration, tourisme, culture- ne diffèrent, ne relèguent encore à plus tard, les réflexions et réformes de fond attendues pour le monde de la forêt et de la nature ; l'histoire nous rappelle que selon de vieilles pratiques ou habitudes politiques, il en est trop souvent ainsi.
Et pourtant soutenir la filière forêt-bois serait un investissement parmi les plus rentables de l'économie verte.

La forêt doit bien être au coeur de nos préoccupations et de celles de nos dirigeants, et doit être protégée simultanément pour sa fonction productive et séquestratrice de carbone et pour son rôle d'équilibre de la planète et de réservoir majeur de la biodiversité.

Jean-Marie BALLU
Président de l'AFEF
Association Française des Eaux et Forêts

                                                                          ***

Référence 1 : Grenelle de l’environnement et Assises de la forêt. Plan d’actions pour la forêt (cf. Ségolène Halley Des Fontaines) et conclusions du Président de la République le 25 octobre 2007.
Les concertations conduites ont permis de tracer quelques grands axes de travail qui concernent très largement la forêt et le bois (bâtiment, efficacité énergétique, énergies renouvelables et carbone, ressources naturelles et biodiversité, territoires).
Le Grenelle avait ainsi placé la filière forêt-bois dans les enjeux permettant de répondre au défi du changement climatique.


Référence 2 : Rapport Puech "Mise en valeur de la forêt française et développement de la filière bois", remis le 6 avril 2009 au Président de la République, suivi le 19 mai 2009 du discours d'Urmatt du Président de la République, (les deux largement approuvés par la filière) et suivis d'une douzaine de décrets et arrêtés, dont l'isolation par l'extérieur, biomasse, etc…

Référence 3 : Colloque AFEF du 26 septembre 2016 au Sénat et 10 propositions de l'AFEF de mars 2018. Actes disponibles sur demande à la librairie de l'IDF/CNPF : https://www.cnpf.fr.
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Référence 4 : Assises Nationales de la Forêt du 23 et 24 octobre 2019.

Référence 5 : Convention citoyenne pour le climat (en cours).

Référence 6 : Histoire des Forêts Françaises paru en novembre 2019 (voir troisième partie contemporaine XXe siècle, pages 183 à 233).

Référence 7 : "Repenser les usages de la nature : une perspective forestière", texte d'analyse très complet de Geneviève Rey et Daniel Perron paru le 6 mai 2020 sur le site de la Fondation Jean Jaurès : https://jean-jaures.org.
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lundi 16 mars 2020

Annulation de l'Assemblée Générale annuelle de l'AFEF

Initialement programmée le mardi 24 mars prochain à l'Académie d'Agriculture à Paris, l'Assemblée générale de l'AFEF est reportée à une date ultérieure non fixée à ce jour compte tenu de la situation sanitaire dans notre pays.

Très cordialement,
Jean-Marie BALLU
Président


samedi 7 mars 2020

#AFEF AG à l'Académie d'Agriculture, Xavier #Deglise #bois et #chimie verte

Assemblée générale de l'AFEF le mardi 24 mars à l'Académie d'Agriculture de France, 18 rue de Bellechasse (Paris). 
Accueil dès 8 h 45. 
Programme : 9 h rapport moral du président, rapport d'activité du secrétaire général, rapport du trésorier, suivi du renouvellement et élection des administrateurs. 
Entrèe réservée aux adhérents à jour de leur cotisation, régularisation possible sur place.
Le conférencier intervenant à 11 h sera le professeur Xavier Déglise, membre de l'Académie d'Agriculture de France sur le thème Quelle place pour le bois dans la chimie verte ? 
Déjeuner sur inscription 45 € (ou 50 sur place) : Inscription auprès du Secrétaire Général  ber.gamblin@orange.fr ou 21 bis avenue du Maréchal Galliéni, 78000 Versailles. RSVP avant le 18 mars.



dimanche 1 mars 2020

Décès de Jean François #Bontoux, président d'honneur de #l'AFEF



Jean-François Bontoux, président d'honneur de l'AFEF, dont il avait été président pendant près de deux décennies, est décédé le 27 février 2020 après une longue maladie. Il fut président puis directeur général de Vitry-Habitat et créa alors la plus grande centrale à bois pour le réseau urbain de chauffage. 
Il fut président de l'AFEF, après avoir été invité à entrer en 1990, il y a 28 ans, dans son Conseil d'administration. Jean-François Bontoux en fut nommé vice-président en 1990, président en 1998, et président d'Honneur en avril 2018.
Il était également membre de l'Académie d'Agriculture.
Il a été enterré à sa commune de résidence Saint- Amand sur Fion, le samedi 29 février 2020.
Président d’Honneur de l'Association française des eaux et forêts
Jean-François Bontoux, était d’une lignée de forestiers, et en était très fier. L’un de ses ancêtres, Nicolas, fut garde-forestier en Moselle ; son grand-père, Albert, ancien élève de l'école des Barres, devint exploitant forestier et scieur. La scierie Bontoux était implantée près de Vitry-Le-François, et Saint Dizier.
Industriel compétent de la filière forêt-bois, il devint directeur de Vitry-Habitat et promoteur d’un réseau de chaleur (1985), d’un chauffage collectif au bois et de la réalisation de celle qui fut longtemps la plus grosse centrale thermique à bois.
L'Association, de forestière à l’origine, est entrée notamment avec lui dans le monde industriel. Elle souhaite toujours aller de la forêt, source de matière première, au bois et à son utilisation, en reliant l’amont et l’aval ; l'AFEF se veut toujours être un club de réflexion de la forêt et la filière bois ; elle est reconnue d'utilité publique depuis 1937. 
Le Conseil d'Administration et tous les membres de l'AFEF, avec leurs respectueux souvenirs,  adressent leurs sincères condoléances à la famille de Jean François Bontoux, leur ancien président.

dimanche 23 février 2020

le professeur #Deglise à l'AG de l'#AFEF Le bois et la chimie verte

RECTIFICATIF Pour vos agendas. La prochaine réunion de l'AFEF sera l'Assemblée générale le mardi 24 mars à 9 heure à l'Académie d'Agriculture, rue de Bellechasse (Paris), et le conférencier intervenant à 11 h sera Xavier Déglise, membre de l'Académie d'Agriculture de France sur le thème "Quelle place pour le bois dans la chimie verte ? ".

vendredi 21 février 2020

#Climat et #forêt au #Salon International de l'Agriculture et #FBF

La forêt sera présente au Salon International de l'Agriculture du 22 février au 1er mars 2020 à la Porte de Versailles à Paris, tant sur le stand du Ministère (hall 4, allée A) que sur celui de France-Bois-Forêt (Hall 4, stand B 140). Venez y renconter des responsables et échanger notamment sur les forêts face au changement climatique. 
En effet à l'occasion du Salon international de l'agriculture, une séquence forêt-bois est programmée sur "Les forêts face au changement climatique : défis et solutions".
Elle se tiendra le : lundi 24 février 2020 de 11h00 à 11h40, sur le stand du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation (Hall 4, allée A) / Sous-Direction de la forêt et du bois, MAA.

Cet événement réunira différents acteurs du monde forestier, de la recherche à la filière, des politiques publiques à la gestion de terrain, autour d'une table ronde. Les interventions porteront sur le défi du changement climatique actuel, et développeront les opportunités offertes par la forêt dans le cadre de son atténuation.Ces échanges permettront de mettre en lumière les solutions forestières pour lutter contre le changement climatique et de valoriser les actions déjà engagées pour son adaptation.
Les "Incontournables" de FBF (son communiqué  du 20 février, hall 4, stand B 140)
Sous ce titre, France-Bois-Forêt annonce que vous pourrez aussi découvrir  sur son stand, le livre "Histoire des forêts françaises, de la Gaule chevelue à nos jours" En effet deux des membres de l'AFEF, Jean-Marie Ballu et Georges-André Morin, seront présent les vendredi 28 et samedi 29 février de 14 h à 16 h.pour rencontrer le public et dédicacer le livre.

mercredi 19 février 2020

#AFEF, #conférence #ONF le 27 février par Jean-Baptiste Cuisinier, IGPEF

Futaie domaniale de Béllême (Orne).
La prochaine conférence de l'AFEF portera sur l'ONF et sa situation. Sujet toujours difficile à apréhender dans une période compliquée au plan financier. Date : jeudi 27 février à 8h30.
Rendez-vous donc le Jeudi 27 février 2020 de  8h30 à 10h30 au Club de la Chasse et de la Nature, 60 rue des Archives, 75003 Paris. Nota : à la demande de certains, il a été décidé de retarder d'une demi-heure, 8h, devenant 8 h 30 précises !

Vous êtes tous conviés à notre prochain petit déjeuner conférence qui portera sur :
 La présentation du rapport interministériel de juillet 2019 intitulé « Evaluation du contrat d’objectifs et de performance de l’ONF ».
L'intervenant sera Jean-Baptiste Cuisinier, Ingénieur Général des Ponts, des Eaux et des Forêts, l'un des 6 missionnaires.
L’importance de ce sujet n’échappe à personne. L’approche choisie par le conférencier permettra des échanges particulièrement intéressants.              Venez nombreux.

Pour l’organisation, réponse par retour de mail (avant le 24 février) à notre Secrétaire Général Bernard Gamblin :  ber.gamblin@orange.fr. (Participation 25€ (adhérent 20€), payable sur place).


RECTIFICATIF Pour vos agendas. La prochaine réunion de l'AFEF sera l'Assemblée générale le mardi 24 mars à 9 heure à l'Académie d'Agriculture, rue de Bellechasse (Paris), et le conférencier intervenant à 11 h sera Xavier Déglise, membre de l'Académie d'Agriculture de France sur le thème "Quelle place pour le bois dans la chimie verte ? ".

mercredi 29 janvier 2020

FranceBoisForêt FBF Michel Druilhe à l'AFEF

Michel Druilhe, président de FBF. Cliché Ph. Lacroix.
 Dans sa conférence du 21 janvier 2020 à l'Association Française des Eaux et Forêts, Michel Druilhe, président  de France Bois Forêt, a présenté les tendances des premiers résultats d'analyse de la production des forêts et de l'utilisation de ses diverses essences ; une analyse  s'appuyant notamment sur les études de l'IGN, décapante pour les forestiers !

Cette conférence a été suivie de débats passionnés, habituels et bien connus, entre l'amont forestier et les utilisateurs industriels. Les utilisateurs demandant à la forêt de lui fournir les bois dont ils ont aujourd'hui besoin, essentiellement des résineux pour la construction, et les forestiers leur demandant de savoir aussi utiliser les bois variés et précieux qu'ils apportent, ceux demandés et programmés il y a un siècle... 
La forêt, avec la lenteur de croissance des arbres, et l'industrie n'évoluent pas avec la même échelle de temps ; le siècle pour la forêt, et la dizaine d'année pour l'industrie utilisatrice. Là résident les grandes difficultés de la prospective forestière ! sans oublier celles de l'acceptabilité sociale et du changement climatique.

Pour Michel Druilhe, quatre essences sont considérés comme "productives" : résineux blancs (épicéa et sapin), pin maritime, douglas et peuplier. Mais ces essences très productives manquent de renouvellement et le risque de compenser par l'importation est réel. 
Depuis la suppression du FFN, qui s'explique mais qui a été "une faute", comment financer les plantations ? Il est imprudent d'escompter un apport de la taxe carbone. 

Lors du diner, Jean-Marie Ballu et Nathalie Chaupart-Chourout, de l'AFEF,
et Stéphane Viéban, Directeur Général d'Alliance Forêt-bois. C Ph. Lacroix
Cette réunion a été suivie d'un diner amical dans les locaux du Club du Musée de la Chasse et de la Nature, qui fut l'occasion, pour le président Druilhe de détailler les rôles et les actions présentes de FBF et de poursuivre les débats.
Un compte rendu détaillé de cette conférence et des débats, avec tous les chiffres précis (après validation), sera prochainement publié sur ce site (voir en colonne de droite les comptes rendus des conférences de l'AFEF ).

Prochaines conférences de l'AFEF : 
- Jeudi 27 février 2020 à 8h30 au Club : "l'audit de l'ONF", dans les circonstances difficiles, par JB Cuisinier, du CGAAER, l'un des 3 rédacteurs de ce très récent et important audit,

- Mardi 24 février 2020 à 9h30 dans l'auditorium de l'Académie d'Agriculture, AG de l'AFEF, suivie à 11 h de "Quel avenir pour le bois molécule" par le professeur émérite de la Faculté Henri Poincaré de Nancy, spécialiste de la caractérisation moléculaire du matériau bois, préalable aux innovations. Puis à 12 h 15, déjeuner-buffet sur place.
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vendredi 10 janvier 2020

#FranceBoisForêt #FBF conférence du président Michel Druilhe à l'#AFEF

Michel Druilhe le 19 déc.lors de la soirée de lancement du livre
"Histoire des forêts françaises"  et à ses côtés Philippe Dulac
président de la Fondation F. Sommer et JM Ballu. Cliché NJC
L'AFEF vous propose une rencontre et débats à ne pas manquer, le 21 janvier 2020 à 18 h avec Michel Druilhe, Président de France-Bois-Forêt. 
FBF est l'organisme regroupant la filière forêt-bois.

Rappelons que France Bois Forêt (FBF), créée en décembre 2004 avec l'appui du Ministère de l'agriculture en charge des forêts, est l'interproffession nationale de la filière forêt-bois. Elle regroupe tous les forestiers publics -ONF et communes forestières- ou propriétaires privés, avec les scieurs et la transformation du bois. Grâce à la CVO (Contribution volontaire obligatoire) liée au chiffre d'affaires des acteurs, France Bois Forêt finance notamment les actions de promotion, de communication et de valorisation de la forêt française et des différents usages du matériau bois.
Cette conférence sera suivie du diner annuel de l'AFEF à 20 h (diner initialement prévu au 5 décembre 2019 et, compte tenu des grèves des transports, qui a été reporté au 21 janvier 2020).
Programe du Mardi  21 janvier 2020au Club de la Chasse et de la Nature, 60 rue des Archives, 75003 Paris (métro station Hôtel de ville, ligne 1, une ligne qui fonctionne bien...)
- 18h00 : Conférence de Michel Druilhe « Les enjeux pour l’interprofession Forêt-Bois » en 2020.
- 19h30 : apéritif  et 20h00 : dîner. 
Il est demandé aux participants une contribution de 50 € par personne inscrite, payable d’avance par chèque adressé à Bernard Gamblin, secrétaire général / ou inscription    ber.gamblin@orange.fr.  
Ceux qui souhaiteraient venir à la seule conférence peuvent le faire. La contribution demandée est alors de 20 € (comme lors des conférences et petits-déjeuners mensuels).
Inscription urgente, par courrier adressé avec chèque à l'ordre de l'AFEF  à : Bernard Gamblin,   appt D400,  21 bis rue du Maréchal Galliéni, 78000 VERSAILLES.