samedi 30 novembre 2019

Restaurons Notre-Dame avec Yann Arthus Bertrand et l'AFEF

L'AFEF dès l'incendie, s'est préoccupé de la reconstruction en bois de la charpente de Notre-Dame de Paris.
Avec les membres de son Bureau, elle participait à la conférence organisée par l'Association " Restaurons Notre-Dame " et son président, Pascal Jacob, le 24 octobre 2019, et ce, en présence de son parrain Yann Arthus-Bertrand.
Du bois pour reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris : 
"une évidence" pour Yann Arthus-Bertand, amoureux des forêts et du bois !


Pascal Jacob, Yann Arthus-Bertrand et Jean-Marie Ballu

Une très belle assistance dans les salons de la mairie du Quatrième pour cette conférence autour de nombreux spécialistes réunis en une table ronde. Philippe Gourmain, expert forestier chargé par France Bois Forêt de l’approvisionnement en chênes offerts par les forestiers, est également largement intervenu.
Il faudra attendre près d'un an pour connaitre les éléments techniques de l'état de la structure avant les prises de décisions sur la reconstruction.


Pour plus de renseignements, voici ci-dessous le lien d'accès au site de l'association "Restaurons Notre-Dame" qui vous permettra d'accéder aux galeries photos et vidéos de cette manifestation ainsi qu'au dossier de presse : Conférence Restaurons Notre-Dame.

L'ouverture par Yann Arthus-Bertrand et Pascal Jacob



Les membres de la table ronde

PS : à l'annonce de la grève du 5 décembre risquant de perturber gravement les transports, l'AFEF a décidé de reporter la conférence et le dîner de fin d'année au mardi 21 janvier 2020 . Pour ce dîner de rentrée et de nouvelle année le conférencier annoncé reste Michel Druilhe, président de France Bois Forêt. La conférence débutera à 18h00 et sera suivie d'un apéritif à 20 h et d'un dîner à 21 h..



dimanche 13 octobre 2019

Immeubles en bois et 30ème anniversaire du CNDB

Belle journée très réussie pour le trentième anniversaire à Paris du CNDB, Comité National pour le Développement du Bois. Après une matinée de visite de trois chantiers d'immeubles en bois, une après-midi de tables rondes instructives avec de nombreux intervenants spécialistes du bois, des écoles de formation ou des entreprises.

La ferme du rail, lieu de vie et de formation agri-urbain : 

lauréat du programme "Réinventer Paris" pour insertion et avec restaurant surmonté d'une serre maraîchère : particularités : matériaux biosourcés (paille, et matériaux recyclés) dont bois à 90 % d'origine France.  Douglas du Morvan et platelage extérieur en pin autoclavé classe 3. Vêture en perches sciées de châtaigniers de Bretagne.

la serre potagère au-dessus des locaux


Immeuble bois R+7 (ICADE - Urssaf), 
avec complémentarité des matériaux béton et acier 

Des poteaux de bois en 50x50 et des poutres acier, une intéressante complémentarité, pour les planchers mixtesbois-béton...couvert d'une façade plissée en zinc. Conception Anne Carcelen, architecte, et une réalisation Mathis, avec 800 m3 de bois en forme de vaisseau, et SPIE Batignolles. La complémentarité pourrait vraiment être une voie d'avenir pour le bois ; chaque matériau à sa bonne place.


Façade côté "poupe" du vaisseau R+7.

Poteau bois de 50x50 portant poutres acier.
Au 7ème étage des bureaux (réalisation Mathis), à la "proue du vaisseau",
la magnifique grande salle voutée en bois.







L'amphithéâtre bois au collège Sainte-Clotilde pour accueillir 250 personnes



Le bois a permis, ici, une réalisation avec de hautes qualités acoustiques pour activités musicales. Procédé dalle opportune avec 12 m de portée. Sapin et épicéa des Vosges et façade en niangon lazuré. 

Tables rondes de l'après-midi : 


Tous les intervenants, jeunes et anciens, ont mis en avant leur passion pour le bois ; d'où une réaction justifiée, leur passion du bois ne doit pas conduire à sous-payer les jeunes ingénieurs et techniciens.

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Prochaine sortie : le 24 octobre de 9 h 30 à 12 h, l'AFEF vous propose une demi-journée de terrain à Vélizy pour une visite de chantier d'immeuble en bois.


Rendez-vous 9h30 sur le chantier , 7 avenue  Morane Saulnier à Vélizy Villacoublay.  Il est desservi par le tramway T6. Arrêt « Innovel Parc Nord ».[Le T6 va de Châtillon-Montrouge -terminus ligne de métro 13- à Vélizy-rive droite].

Julien PEMEZEC,  Président du Directoire de Woodeum, et Nicolas Laisné, architecte du projet,  présenteront le programme (plus de 180 logements réalisés en structure bois) et la vision du marché du Bois en France, par Woodeum, et l’agence Nicolas Laisné . 
Les membres et amis de l’AFEF intéressés doivent s'inscrire par mail (bet.gamblin@orange.fr) dès que possible et au plus tard pour le 18 octobre.









dimanche 8 septembre 2019

ADEME : conférence à l'AFEF



Petit-déjeuner conférence de l'AFEF le Jeudi 19 septembre 2019 de  8h45  à 11h00 à l'Académie d'Agriculture de France avec Monsieur Rémi CHABRILLAT,  directeur à l’ADEME.


«Les actions de l’ADEME en faveur de la filière forêt-bois »
tel est le thème de notre prochain petit déjeuner conférence.


La conférence sera assurée par Rémi CHABRILLAT,  directeur Production et Energies Durables  au sein de l’ADEME.


 Attention lieu et heure modifiés, les locaux habituels étant en travaux. 
La conférence a lieu à la Bibliothèque de l’Académie d’Agriculture de France, 18, rue de Bellechasse, 75007 Paris. Métro Solférino.


Pour faciliter l’organisation de cette rencontre, n’oubliez pas de répondre par retour de mail (avant le 16 septembre) à ber.gamblin@orange.fr. (Participation 25€ (adhérent 20€), payable sur place).



Les prochains rendez-vous de l'AFEF (des précisions suivront) :



- jeudi 24 octobre voyage d’études en région Ile de France sur le thème de la construction bois, notamment avec Paul Jarquin.

- jeudi 5 décembre, conférence de Michel Druilhe, Président de France Bois Forêt ; elle sera suivie du dîner annuel.


jeudi 27 juin 2019

Notre-Dame de Paris et la Santé des forêts

Notre-Dame de Paris en préambule de la conférence du  20 juin 2019, l'AFEF a encore consacré quelques instants au drame de Notre-Dame de Paris et à la restauration en chêne de sa charpente, avant de traiter de la santé des forêts, sujet très important et d’actualité.




Avec l’appui de son CA, l’AFEF a émis un avis 2 jours après le drame, pour contrer très vite différentes contre-vérités diffusées comme « il est aujourd’hui impossible de retrouver des chênes aussi gros que ceux d’il y a 9 siècles provenant d’une forêt primaire disparue aujourd’hui… ».
Cette charpente, taillée dans de petits chênes encore verts, a duré plus de 8 siècles. La forêt française, malheureusement très sous-exploité par rapport à sa production biologique, est très riche en chêne. Le petit volume nécessaire n’est qu’une goutte d’eau, 1/2000emedu volume grume chêne annuel récolté. Toute la filière forêt-bois a réagi pour offrir les chênes nécessaires et leur sciage.
Une réunion de fond a eu lieu lundi 17 juin avec France-Bois-Forêt, Michel Druilhe et Philippe Gourmain, et d’autre-part Jean-Marie Ballu et Pascal Jacob.

En réalité rien ne pourra vraiment être décidé avant un an et demi, délai pour l’obtention des résultats sur l’analyse technique de l’état des murs de la cathédrale après l’incendie. Car c’est lui qui décidera ; mais nous souhaitons absolument une restauration à l’identique.
Mais quel éventail entre certains qui aimeraient un chantier comme Guédelon, remarquableprojet "d'archéologie expérimentale",ou en conception et travail du bois réaliste et numérisé, permettant de respecter des délais assez courts ? 
Faisons une comparaison avec la reconstruction de l’Hermionequi a demandé le même volume de chêne : dans le livre sur sa reconstruction on trouve: où commence et où finit l'exactitude historique ? Utiliser des moyens modernes n'affecte pas le caractère historique du résultat, ilsoulage les ouvriers, accélère leur tâche et limite la pénibilité et les risques. Enfin utiliser des outils à moteur d'aujourd'hui n'interdit nullement l'usage simultané des herminettes, bisaiguë... pour l'animation devant le public.
Ce fut la solution de reconstruction « historique », retenue pour l'Hermione. 
Bref, le grand public semble demander actuellementla "reconstruction à l'identique" et notre filière forêt-bois est unanime sur la restauration de cette charpente en chêne, écomatériau stockant le carbone de l’atmosphère. Quel beau symbole !

Pascal Jacob de son côté s’est investi jusqu’au lancement d’une association pour la reconstruction de cette charpente en bois. Cette association devrait s’appeler « Restaurons Notre-Dame » et devrait être officialisée sous peu. 
Bref, il y a beaucoup de monde autour du chevet de Notre-Dame, tant mieux, mais il y aura encore beaucoup de discussions ! Affaire à suivre…  

Santé des forêts

La brillante conférence du jour sur la Santé des forêts était prononcée par Frédéric Delport, Chef du département de la santé des forêts au Ministère de l'agriculture. Il est chargé du pilotage et de l’animation du dispositif de surveillance de la santé des forêts avec 220 correspondants-observateurs. Ce service assume la surveillance phytosanitaire, le suivi à long terme de l'état des forêts dans le contexte des changements globaux, l’évaluation des risques et l’information et l’assistance aux gestionnaires forestiers publics et privés.

Actuellement de nombreuses attaques d’insectes touchent gravement notamment nos épicéas. Mais ce n’est pas la seule espèce peut être fragilisée par le changement climatique. Un compte-rendu détaillé sera publié sous peu.


Notre prochaine conférence le 19 septembre à 8h00 : l’ADEME et la filière bois(construction, énergie…) par Rémi Chabrillat


samedi 8 juin 2019

Notre-Dame de Paris : L'AFEF et la filière forêt-bois unanimes sur la restauration de la charpente en chêne

Le 16 mai 2019, en préambule de la conférence mensuelle de l’AFEF, le président Ballu a tenu à revenir sur le drame de Notre-Dame de Paris et la restauration en chêne de sa charpente.



Très vite, en 2 jours, le Conseil d’Administration de l’AFEF a tenu à contrer immédiatement les différents messages et contre-vérités diffusées sur les médias radios et télés comme « il est aujourd’hui impossible de retrouver des chênes aussi gros que ceux d’il y a 9 siècles provenant d’une forêt primaire disparue aujourd’hui… le bois brûle donc il faut utiliser d’autres matériaux…il faut utiliser des matériaux modernes… », alors que cette charpente réalisée en chêne de diamètres moyens ou faibles, a duré plus de 8 siècles et aurait pu durer encore longtemps, et stockant le carbone, ce qui n’est pas le cas des matériaux modernes. 
Il fallait aussi rappeler que notre forêt est beaucoup plus riche qu’au moyen-âge, et qu’aujourd’hui elle recèle tous les chênes nécessaires ; elle est même largement sous-exploitée.

Si l’AFEF a été l’une des premières à réagir et promouvoir le bois (cf. articles blog des 17 et 30 avril), toute la filière forêt-bois a fait de même : Fransylva, l’UCFF, FBF, FNCOFOR et les propriétaires privés s’organisant pour offrir les chênes nécessaires. Philippe Gourmain a été désigné par FBF comme coordinateur. L’Académie d’agriculture a aussi émis un avis concordant.

Pascal Jacob de son côté a personnellement adressé une lettre ouverte au Pt de la République relayant « l’excellent message de l’AFEF »lettre également reçue par le général Georgelin.

Jean-Marie Ballu, en relayant le message de l’AFEF, a aussi adressé notamment aux parlementaires des groupes forêt-bois de l’Assemblée National et du Sénat, une analyse comparant les chênes de l’Hermione et ceux de Notre-Dame de Paris pour démontrer que la forêt française pouvait parfaitement répondre à cette reconstruction ou restauration et relativisant un peu la question du séchage et des bois secs.

Andrée Corvol est également intervenue à Reporterre le 19 avril comme certainement d’autres de nos collègues.

Bref, notre filière forêt-bois est unanime sur la restauration de cette charpente en chêne, tout en restant ouvert à des variantes bois avec les experts-conservateurs.

Le dossier avance très vite, une loi est en cours permettant d’alléger les procédures, ce qui n’est pas le choix des 1116 conservateurs ayant signé une pétition dans le Figaro. Notre président a adressé au nom de l’AFEF le 6 mai un message à la rapporteure du projet de loi, Mme la Députée Anne Brugnera, qui a répondu le jour même.
L’AFEF reste en lien constant avec des conservateurs et des responsables forêt-bois dont en l’occurrence Michel Druilhe et Philippe Gourmain. 
Il y a beaucoup de monde autour du chevet de Notre-Dame, tant mieux, mais il faut une véritable coordination. Affaire à suivre…  

Une discussion s’en est suivie lors de cette réunion, et Renaud Abord de Chatillon a rappelé les rôles des architectes officiels pour le suivi en amont et en restauration. 
Puis Pascal JACOB a évoqué le contenu de sa lettre ouverte adressée au Président de la République le 19 avril 2019 (voir ici).  Elle a enregistré plus de 100000 lecteurs et l’a incité à prendre une initiative plus collective : la création de plusieurs « Collèges de Professionnels réunis pour la restauration de la charpente en bois de la cathédrale Notre-Dame de Paris ». L’objectif est de mettre à disposition des autorités et des décideurs publics, un document de référence exposant les différentes options de restauration de la charpente bois de Notre-Dame de Paris. Ces Collèges se transformeront, dans un délai rapide, en structure associative. Le cadre de cette association sera bientôt visible sur son site Internet qui sera lancé simultanément à l'officialisation de cette structure le le 20 juin prochain.



mercredi 17 avril 2019

Nous devons reconstruire Notre Dame de Paris en bois provenant des forêts françaises

Le dramatique incendie de Notre-Dame de Paris, a gravement atteint un joyau de notre patrimoine national, de renommée mondiale. Ce monument du moyen-âge, plus qu'historique, construit du XII° au XIV° siècle, avait une charpente de chênes qui, comme ses pierres, témoignait d'un savoir-faire architectural exceptionnel.

Notre Dame de Paris - Mardi 16 avril 2019 à 17h30 - Photo Pascal Jacob 

Cette extraordinaire charpente surnommée "la forêt" car réalisée à partir de 1300 ou 1400 arbres, devra être reconstruite si possible à l'identique. Beaucoup d'inexactitudes circulent : la forêt française dispose pourtant toujours des chênes nécessaires à une reconstruction tant en qualité qu'en volume. Le volume de bois nécessaire est une goutte d'eau face à la production annuelle de chêne français. Depuis des siècles, et grâce notamment aux ordonnances protectrices de Philippe VI de Valois (1346) ou de Louis XIV (Colbert, 1669), la forêt française a toujours su fournir les "charpentes des bâtiments de terre et de mer" qui lui étaient demandées.

Aujourd'hui, notamment depuis le code forestier de 1827, elle est plus étendue et plus riche en volume que jadis et peut évidemment fournir le volume de bois nécessaire, chêne ou autre.
Notre pays dispose d'entreprises qualifiées en restauration des monuments historiques qui ont conservé ce savoir-faire et sont parfaitement aptes à reconstruire en bois cette charpente.
Il appartiendra aux conservateurs, aux architectes et au maître d'ouvrage de déterminer le mode de restauration et de reconstruction ; et s’il apparait, qu'après la fragilisation des murs, une charpente plus légère devait être envisagée, les solutions en peuplier ou en procédés modernes, du type lamellé collé ou autres ... pourront sûrement répondre aux contraintes nouvelles de la cathédrale.
Ainsi la forêt française et nos artisans et industriels du bois peuvent reconstruire cette charpente. Plusieurs choix techniques utilisant le bois sont possibles pour restaurer à l'identique ou reconstruire cette charpente et pour protéger d'urgence notre monument.

Une réflexion dans le cadre du changement climatique : une telle charpente avait stocké pendant neuf siècles le carbone et aurait pu le stocker encore longtemps.
Nous nous devons de la reconstruire en bois provenant de nos forêts gérées de façon "soutenable" comme le prescrivait déjà Philippe VI de Valois afin de toujours pouvoir disposer d'une ressource renouvelable et d'un matériau écologique !


L'AFEF, association reconnue d'utilité publique et créée il y a près d'un siècle, est un cercle de réflexion regroupant des responsables forestiers et des professionnels du bois.          
Conseil d'Administration du 17 avril 2019.

jeudi 28 mars 2019

Conférence AFEF Routes du bois, confins de l'Empire romain. Histoire Egypte

L'Association Française des Eaux et Forêts -AFEF-  vous propose une conférence originale sur le commerce du bois sous l'Empire romain. L'archéologie moderne et la dendrochronologie permettent aujourd'hui de retracer les circuits du bois de construction dans le pourtour méditerranéen.

PETIT-DEJEUNER –CONFERENCE

Jeudi 11 avril 2019 de  8h00  à 10h00
au Club de la Chasse et de la Nature, 60 rue des Archives, 75003 Paris.
 Thème : « Gestion et commerce du bois aux confins de l’Empire romain, L’exemple du désert oriental égyptien »
La conférencière sera Charlène Bouchaud, chargée de recherches au CNRS notamment en archéobotanique au Muséum d’Histoire naturelle.
 
Venez nombreux. Pour faciliter l’organisation de cette rencontre, n’oubliez pas de me répondre par retour de mail (avant le 8 avril à betmc.gamblin@cegetel.net
[Participation 25€ (adhérent 20€), payable sur place par chèque à l’ordre de l’AFEF].

Pour vos agendas, voici les prochains rendez-vous de l'AFEF au même Club :

- jeudi 16 mai, Petit déjeuner conférence, avec Antoine Lacour, délégué général de la COPACEL,« Les industries papetières, actualités nationales et internationales»,  
- jeudi 20 juin, Petit déjeuner conférence, avec Frédéric Delport, chef du département santé des forêt au Ministère de l'Agriculture, « La santé des forêts françaises».

vendredi 22 mars 2019

AG de l’Association Française des Eaux et Forêts sur le thème de la coopération forestière et le bois de nos forêts.


L'association Française des Eaux et Forêts (AFEF) a tenu son Assemblée Générale annuelle à l'Académie d'Agriculture à Paris ce 19 mars 2019. Elle a reçu, à cette occasion, le Président de la coopération forestière, Bertrand SERVOIS ainsi que Pierre-Olivier DREGE. 

Association créée à Nancy en 1925, reconnue d'Utilité publique, l'AFEF est un club de réflexion et d'échanges entre les partenaires de la filière forêt bois. 

Ouverture de la séance à l'Académie d'Agriculture, de G à D,
JM Ballu, la Vice-pte G. Rey, et Gérard Tendron. Cliché P. Lacroix
Dans son rapport moral le Président Jean-Marie Ballu a rappelé que la forêt française couvre le tiers du territoire et que la filière compte près de 60.000 entreprises, offre 440.000 emplois (comme la filière vinicole) pour un chiffre d’affaires de 60 milliards d’€.


L’AFEF s’est félicité de la confirmation du Comité Stratégique de Filière Bois. De grands projets de construction sont lancés, mais encore trop avec des bois d’importation alors même que notre forêt est toujours sous-exploitée à 50 %. Nous avons toujours pensé que l’aval industriel, tirait ou devait tirer l’amont forestier. C’est bien le cas pour le bois-énergie, mais moins pour le bois construction.


La profession demande des résineux que nous n’avons pas toujours. Notre forêt doit certes s’adapter, mais elle pousse lentement.  Elle doit reprendre ses plantations en résineux demandés par la profession, trop en recul depuis la suppression du FFN. Mais simultanément nos industriels devraient, nous l’espérons, poursuivre les innovations, rechercher et inventer de nouveaux processus pour pouvoir utiliser et transformer ce que la forêt apporte aujourd’hui, ce qui lui étaient précédemment demandés.


Les forestiers ont préparé des arbres de qualité, d’essences nobles, de gros diamètre… et aujourd’hui la demande a changé - résineux en petits diamètres pour canter - mais dans un futur proche tout sera peut-être broyé pour faire du bois reconstitué ou de la matière première pour la xylochimie. La prospective forestière s’est toujours révélée une tâche impossible. L’industrie et la forêt ne sont pas dans la même échelle de temps.
Il y a un risque de découplage entre notre forêt, telle qu’elle est, et l’industrie et sa demande croissante de résineux venant alors parfois trop de l’étranger. Le bois est un excellent éco matériau, encore faut-il ne pas oublier le coût CO2 global d’une construction en y intégrant le transport sur de longues distances. Notre forêt dispose de bois local, sachons l’utiliser.
Malgré un climat de récession dans la construction, le bois bénéficie de plus en plus de courants porteurs, ceux de la transition écologique. Les collectivités y sont sensibles et l’État a pris des engagements forts en termes de carbone ; cela devrait se traduire dans les prochains mois par le développement du bois dans le bâtiment, dont le village olympique 2024 pourrait être un exemple. 


Enfin la création de nouvelles lignes de production de CLT en France, donc avec du bois de nos forêts, progresse. Le carbone forestier avec les plantations devrait devenir un enjeu de la transition.


Pour faire avancer ces réflexions sur la filière, l’AFEF avait organisé un grand colloque « Pour un essor de la filière forêt-bois » il y a 2 an et demi au Palais du Luxembourg. Elle en a tiré « 10 propositions pour un essor de la filière forêt-bois », remises le 26 mars 2018 à la Présidence de la République, ainsi qu’à sept ministres, puis aux membres des groupes parlementaires « forêt » du Sénat et de l’Assemblée nationale, à la presse et à la profession.


Le 23 mai 2018 l’AFEF a alors été invitée à Matignon et le chef de cabinet du Président de la République a adressé une lettre précise. Les ministres Julien Denormandie et Sébastien Lecornu ont également écrit à l’AFEF comme plusieurs parlementaires des groupes forêt-bois. Enfin l’AFEF a été reçue par Sylvie Alexandre, responsable interministérielle, puis le 21 décembre 2018, par Nathalie Barbe, conseillère du nouveau Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Didier Guillaume.


Dans l’actualité plus récente, l’AFEF a tenu à rappeler que la forêt française est l'une des grandes solutions pour lutter contre le changement climatique. En outre elle est le vrai réservoir de biodiversité en France, tout en produisant du bois : écomatériau et écocombustible. Le Grenelle de l'environnement s'était justement conclu par "récolter plus, en protégeant mieux la biodiversité".
Au cours de cette AG, Bernard Gamblin, Secrétaire général, présenta le Rapport d’activité et Jean-Pol Gérard, trésorier, le rapport financier, tous approuvés à l’unanimité.


Enfin à l’issue de cette assemblée statutaire, Bertrand Servois président de l’UCFF, et Pierre-Olivier Drège, ont brillamment présenté la Coopération forestière en France (un compte-rendu détaillé sera présenté prochainement).